Rétrocession des 12 camps de la MINUSMA : l’ONU a des règles claires en faveurs de l’autorité malienne.

La rétrocession des 12 camps de la MINUSMA a démarré avec le processus de retrait de la MINUSMA. Les groupes signataires au sein de la CMA aidés par les terroristes ont tenté de s’interposer à Ber dans la région de Tombouctou. Les groupes signataires de l’accord pour la paix et a réconciliation issue du processus d’Alger justifient leur opposition par l’existence du cessez-le-feu signé en 2014 qui a donné naissance par la suite à l’APR.

Les conditions de retrait et de rétrocession des 12 camps de la MINUSMA sont explicitement définies par l’organisation des nations unis. On ne peut douter de la connaissance de cette règle par les groupes signataires. Cependant on peut évoquer la mauvaise fois légendaire de ceux qui ont pris les armes en 2012 pour leurs revendications.

La Résolution 2690 du Conseil de sécurité du 30 juin 2023 a mis fin au mandat de la MINUSMA à la demande des autorités maliennes de retirer la Mission sans délai. Elle décrit les étapes d’un retrait sûr, ordonné et coordonné avant le 31 décembre 2023. La phase de liquidation de la Mission commencera le 1er janvier 2024.

La MINUSMA quitte le Mali après une décennie de présence, au cours de laquelle elle a établi 12 camps dans le nord et le centre du pays, ainsi que son quartier général à Bamako. Conformément à l’Accord sur le statut des forces de la MINUSMA communément appelé SOFA, ces sites ont été mis à la disposition de la Mission par les autorités maliennes. Alors que la Mission entre dans sa phase finale, et que les trois premières fermetures de camps à Ogossagou, Ber et Goundam sont déjà actés non sans heurts à Ber, la restitution formelle de ces sites conformément aux règles et règlements de l’ONU est un élément clé du plan de retrait de la MINUSMA, en coordination avec les autorités maliennes.

 

Le Processus de Retrait de la MINUSMA : Conformité aux Règles de l’ONU

Tout d’abord, conformément aux directives des Nations unies, la MINUSMA ne transfère officiellement les camps qu’aux autorités civiles de l’État. Dans ce contexte, la Mission est en contact permanent avec les autorités maliennes aux niveaux national et régional.

Pendant ce temps, le personnel et les équipements de la MINUSMA, y compris ceux des pays contributeurs de troupes et de forces de police, sont retirés du camp de manière à minimiser les risques, en coordination avec le gouvernement du Mali. Les équipements, tels que les véhicules blindés, les armes et les munitions, appartenant aux pays contributeurs de troupes et de police, sont systématiquement retirés en priorité. La mission laisse derrière elle des infrastructures et des équipements, tels que des installations de traitement et de gestion des eaux usées, des réseaux de production et de distribution d’électricité, ainsi que des bureaux meublés.

 

La fermeture des camps de la MINUSMA au Mali s’inscrit dans le cadre d’une démarche bien définie, conformément aux règles et principes des Nations Unies. Selon les informations fournies par la MINUSMA, ce processus repose sur plusieurs étapes clés :

  • Évaluation de la Situation de Sécurité : Avant de procéder à la fermeture d’un camp, la MINUSMA réalise une évaluation approfondie de la situation de sécurité dans la région concernée. Cette évaluation permet de déterminer si les autorités maliennes sont en mesure d’assurer la sécurité et la stabilité après le retrait de la MINUSMA.
  • Planification et Coordination : Une fois la décision prise de fermer un camp, la MINUSMA élabore un plan détaillé en coordination avec les autorités maliennes. Ce plan comprend des mesures de sécurité, des dispositions logistiques et des actions spécifiques pour garantir une transition en douceur.
  • Transfert des Responsabilités : La MINUSMA transfère progressivement les responsabilités de sécurité et de gestion du camp aux autorités maliennes. Cela implique un transfert des compétences en matière de sécurité, de gestion des installations et de coordination des activités.
  • Soutien à la Capacité Locale : Pendant tout le processus, la MINUSMA continue d’apporter un soutien technique et logistique aux autorités maliennes, afin de renforcer leur capacité à assumer pleinement leurs responsabilités.

 

C’est le gouvernement malien qui a permis le déploiement de la mission dans le pays en 2013, avant même la signature du cessez-le-feu et de l’accord de paix. La MINUSMA remet donc officiellement ses camps aux autorités politiques maliennes de transition à un préfet ou à un gouverneur qui choisissent elles-mêmes d’y envoyer ou non l’armée malienne.

La force onusienne est déployée sur 12 sites au Mali répartis en Secteur en plus du quartier général à Bamako:

  • Secteur Nord (Kidal, Tessalit, Aguelhoc) ;
  • Secteur Sud (Bamako) ;
  • Secteur Est (Gao, Ménaka, Ansongo) ;
  • Secteur Ouest (Tombouctou, Ber, Goundam)
  • Secteur Centre (Mopti-Sévaré, Douentza)

 

ELIJAH DE BLA

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