Quand 17 > 2000

17, c’est le nombre de français frappés par la folie des frères Kouachi et d’un Coulibaly. Les français (re)découvrent malheureusement le terrorisme sur leur sol. Revendiqués par des fous qui se proclament musulmans, mais qui n’en ont que le nom, ces meurtres ont soulevés des réactions indignées et un élan de solidarité de la part de nos voisins européens, nos amis américains, arabes et africains. Des dizaines d’heures tv et radio et de multiples unes consacrées au sujet ont permis de montrer à la face du monde le danger que représente l’obscurantisme religieux. Certains de nos chefs d’états africains qui subissent aujourd’hui le même fléau sur leur territoire ont même fait le déplacement pour participer à la grande marche parisienne du dimanche 11 janvier.

Tournons d’ailleurs notre regard vers l’Afrique puisque nous avons un second chiffre : 2000.

2000, c’est le nombre de nigérians frappés par la folie de Boko Haram. La semaine dernière, pendant que nous avions les yeux rivés sur BFM ou I TV et pendant cinq jours, les combattants de Boko Haram ont tués enfants, femmes, hommes, sans distinction.

Malheureusement pour ces victimes, la logique mathématicienne n’est parfois pas celle que l’on croit. Cette fois ci plus de unes, plus de direct, plus de soulèvement populaire, silence assourdissant y compris de la part de nos dirigeants africains ! On tue (encore) sur le continent noir et les 2000 vies humaines semblent ne rien valoir…

Parce qu’encore aujourd’hui, la mort fait que l’on doit être plus attentif à la vie – qu’elle soit française, nigériane ou malienne, rendez-vous dimanche 18 janvier à 15h à l’esplanade du Trocadéro à Paris pour exprimer notre solidarité avec le peuple nigérian et dépasser l’unique nouveau patronyme que certains se sont donné – Charlie.

Plus d’informations sur la page facebook #jesuisnigerian.

Fatoumata Soukouna

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