Le MUJAO collabore en secret avec le MNLA

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Retranscription de l’émission en langue arabe “Actualité du jour” diffusée sur France 24 à Paris le 16 juillet 2014.                                

Thème: La réconciliation Malienne sur la médiation algérienne

Invité M. Hamdy Diouwara – Ecrivain et chercheur sur les questions Africaines.

France 24 : Actualité d’aujourd’hui, nous accueillons l’écrivain et chercheur sur les questions Africaines M. Hamdy Diouwara. Nous allons parler des négociations entre le gouvernement de Bamako et les groupes armés au nord du Mali pour un accord de paix. Pourquoi l’Algérie accueille la réconciliation Malienne comme si le Mali était incapable de gérer sa propre crise ?

Hamdy Diouwaraavoir invité, je considère cela comme très important  que France 24 organise cette rencontre parce que c’est nouveau.

Pour ce qui est de votre question, l’Algérie est un acteur important pour négocier dans la crise Malienne ensuite il y avait des sensibilités différentes parmi les groupes au nord du Mali et je pense que l’Algérie est écoutée par certains groupes rebelles du nord.

France  24 : Cette initiative vient de la part de M. le Ministre des Affaires Etrangères Algérienne mais lorsque nous avons rencontré le président Malien au sommet Africain il a apprécié cette initiative nous avons pensé qu’il allait prendre les dispositions nécessaires.

Hamdy Diouwara : Le Mali souhaite voir évoluer toute initiative pour la sortie de cette crise. L’Algérie et le Mali ont des points communs sur les plans stratégiques et économiques donc si l’Algérie prend  l’initiative de résoudre cette crise nous le remercions pour cela parce que le Mali a des problèmes.

France  24 : Le Mali agit avec faiblesse face à ce qui se passe actuellement.

Hamdy Diouwara : Oui, tout le monde constate que le Mali est faible face au problème du nord pour confirmer cela on peut citer la dernière visite du chef du gouvernement à Kidal le 16 Mais passé. La présence de l’Algérie pour résoudre la crise Malienne est nécessaire et tous les groupes armés du nord doivent accepter d’être présents pour une solution définitive.

France  24 : Le Mali veut faire des efforts mais pas au-delà de la ligne rouge.

Hamdy Diouwara : La seule ligne rouge c’est la séparation. Personne n’a le droit de revendiquer cela et nos frères de l’Azawad doivent savoir que le Mali nous appartient tous. Après leur retour de la Libye il y avait des soupçons d’une révolution à l’image du printemps Arabe. Ce sont des mercenaires venant de la Libye après la fuite du régime Kadhafi,  tout le monde sait que la communauté Touarègue était la plus grande en Libye et après la mort de Kadhafi, les citoyens autochtones Libyens n’ont pas accepté que cette communauté reste en Libye parce que c’est elle qui a contribué à la dictature du régime Kadhafi (que son âme repose en paix).

France  24 : Pour ce qui est de certains groupes Touaregs qui revendiquent l’autonomie  et l’indépendance du nord quel est votre point de vue ?

Hamdy Diouwara : La grande majorité des mouvements de l’Azawad revendiquent l’égalité des Maliens dans leurs décisions. Ils n’accepteront jamais que le Mali soit divisé et la France doit reconnaitre cette opinion nationale qui dit que le Mali est un et indivisible, c’est la doctrine de tous les Maliens.  En fait ce ne sont pas tous les Touaregs du nord Mali qui veulent l’autonomie. La semaine dernière, des ressortissants du nord ont donné une allocution pour dire que les rebelles ne représentent les Touaregs ni de près ni de loin mais c’est un petit groupe de mercenaire venant de la Libye.

France  24 : Ce sont des mercenaires malgré l’intervention de la France et les pays européens, la stabilité n’est pas encore acquise au nord.

Hamdy Diouwara : Le Mali a fait face à un problème politique à Bamako symbolisé par le coup d’Etat et à cette époque il était difficile de contrôler les choses dans les normes. S’il n’y avait pas eu ce coup d’état militaire les choses ne se seraient pas déroulées ainsi. Actuellement la stabilité politique est revenue à Bamako, on peut faire face à un second problème qui est celui du nord en trouvant une solution définitive.

L’Union Africain ne va jamais accepter leur l’indépendance, les Touaregs doivent accepter de négocier. L’Algérie joue un rôle pour cette négociation.

France  24 : Qu’est ce qu’on peut attendre des groupes rebelles armés qui sont en Algérie ?

Hamdy Diouwaraest rendu au nord comme premier Ministre, chef de gouvernement mais la réalité a été des puissances présentes a été connue après cette visite.

France  24 : Pourquoi cet échange de prisonniers entre Bamako et les groupes rebelles dans la nuit passée, c’était pour établir la situation?

Hamdy Diouwara : Non, cet échange de prisonniers à été signé dans l’accord de Ouagadougou de l’année passée.

France  24 : Il y a certains qui ont respecté les accords de Ouaga et par contre d’autre ne l’on pas respecté ?

Hamdy Diouwara : Des deux côtés il n’y a pas eu respect de la convention de Ouagadougou. Les groupes du nord ne veulent pas que le nord soit sous l’autorité de Bamako même si dans la visite du Premier Ministre il y’avait aucune intention de guerre. Ils ont tué de sang-froid les civils et six(6) éléments des forces. De toutes les manièr, nous souhaitons la réconciliation et la paix au Mali. Les séparatistes sont nos frères, nous n’avons pas besoin d’un feu de volcan entre nous.

France 24 On retrouve ces grands groupes de Touaregs réunis au même lieu. On ne l’a jamais observé auparavant même sous le régime de Kadhafi

Hamdy Diouwara :Il y a plusieurs groupes au Nord. Trois jours plus tôt il y a eu des réconciliations entre eux.

Frnace24 : Il y a ceux qui disent que l’Algérie tient à protéger ses intérêts et ses frontières.

Hamdy Diouwara : Oui naturellement l’Algérie protège ses intérêts et ses frontières mais aussi la sécurité de sa nation. Ils sont menacés c’est dans leur intérêt d’intervenir dans le cadre de la négociation entre les différentes parties car sa sécurité est menacée par ces groupes extrémistes tels que le Mujao, etc…

France24 : Les groupes extrémistes Comme Mujao ?

Hamdy Diouwara : Oui ils sont présents et par la force,  je pense qu’ils coopèrent avec le MNLA discrètement. L’Azawad est un petit groupe qui n’a pas les moyens de déstabiliser le pays. Le MNLA a juste hérité des armes après le conflit Libyen.

Je vous remercie pour cette invitation je souhaite que sa continue.

France 24 : Nous allons vous inviter les prochaines fois, vous parlez très bien l’arabe. Merci !

Hamdy Diouwara : Qu’Allah vous récompense !

SALAM…

 

 

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