Moussa Ag Assarid a fait le trajet Angers / Ouaga en voiture pour draguer Soumaila Cissé

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Officieusement le MNLA  a pris les armes pour faire fructifier son trafique de drogue, d’armes et son idéologie raciale dans le nord du Mali. Officiellement, c’est pour exprimer un ras le bol des peuples du nord du Mali à la politique du pouvoir central de Bamako qui délaisserait le nord dans son processus de développement. Officiellement donc, le MNLA prend les armes pour combattre un système qui ne donne pas droit au chapitre aux touaregs et autres communautés du nord.

Analysons les raisons officielles de cette barbarie envers les maliens appartenant à des ethnies non originaires du nord.
Des les premiers pas du MNLA, après sa naissance cathodique, la phrase la plus entendue est : “nous nous battons contre un système”.
Quelle pourrait être la définition de “système” dans le cas du Mali ? Il s’agit de l’establishment, du pouvoir et des dignitaires du pouvoir qui ont géré l’ensemble des grands projets du Mali.
A vouloir bien comprendre les revendications du MNLA on pourrait être poussé à croire que cet
establishment est exclusivement composé de maliens originaires de Ségou, Kayes, Sikasso etc… De partout sauf du nord du Mali. Sans démonstration nous savons que c’est faux. A part le poste de Président de la République du Mali, tous les postes les plus importants, les plus influents et stratégiques ont été occupés par des ressortissants du nord du Mali et principalement par des Touaregs. Le Mali regorge d’ex premier ministre, de ministres, de directeur nationaux, d’ambassadeurs, de conseillers, d’officiers de l’armée tous originaires du nord du Mali et souvent touaregs. Depuis l’indépendance du Mali en 1960 c’est cet ensemble de hauts fonctionnaires assez cosmopolite a l’échelle des communautés du Mali qui a géré les fonds publics et les projets qui auraient dû profiter aux peuples du nord du Mali.
Le rôle des peuples du nord et de certains touaregs est prouvé dans la gabegie qui fut le sort réservé aux fond destinés aux projets Nord Mali.
Par ailleurs les différentes figures et ex figures du MNLA ayant vécu ou non à Bamako avaient leurs entrées chez les membres du systèmes que le MNLA dénonce. Le cas de Moussa Ag ASSARID est très intéressant pour illustrer l’interconnexion entre les “bourreaux” et les “victimes”. En effet, l’ex porte parole du MNLA Moussa Ag ASSARID vivait à Bamako au quartier hippodrome pendant tout son cursus scolaire au lycée Bouillagui Fadiga de Bamako. Il a toujours fréquenté la haute société à travers la famille de l’ancien Président Alpha Omar Konaré et l’ancien Président ATT. Très futé il est parvenu à accéder à la famille Konaré par le biais de la maison d’édition de cette dernière puis s’est adjugé une entrée à Koulouba pendant le mandat de AOK. Il avait accès au Président, son épouse et ses enfants. Il répétera le même procédé avec la fondation d’ATT pour accéder à ce dernier. Ces relations lui ont permis de se faire connaître et d’accéder à des maisons comme RFI en mettant en scène son appartenance à l’ethnie touareg. Moussa profitera de ses relations avec les familles présidentielles Konaré et Touré pour s’envoler après le bac en France pour poursuivre des études qu’il n’achèvera jamais.
Opportuniste né et profiteur de fait il est resté connecté au réseau malien de France jusqu’en fin 2011. D’ailleurs il fera la route en voiture fin 2011 d’Angers, où il habite, jusqu’à Ouagadougou pour aller chercher Soumaila Cissé à l’époque président de la commission de l’UEMOA. Cela afin de lui déclarer sa flamme et lui signifier son désir de rejoindre le parti de ce dernier, l’URD, afin de travailler dans le cadre de la campagne qui pointait son nez.
Récapitulons, nous sommes encore en fin 2011, quelques mois avant le déclenchement des hostilités du MNLA au nord du Mali.

Deux questions peuvent être posées :
1- Etait-il dans les secrets de la création du MNLA ?
2- A t-il rejoint le mouvement par pure opportunisme ?

Moussa avait averti des amis malien la semaine où il rencontra la première fois les barons du MNLA. Il justifiait sa visite par une simple curiosité et en réalité rien ne présageait son adhésion aux principes de l’organisation terroriste.
Cela peut paraître troublant de savoir que la même personne qui vient de faire allégeance à un mentor du “système” en la personne de Soumaila Cissé s’inscrit dans un combat pour abattre ce système qui plus est l’a installé là où il se trouve.
Moussa discrédite souvent AOK et ATT pourtant il fait partie des bénéficiaires de leurs largesses puisqu’il était proche du pouvoir.

Il faut rappeler que la quasi totalité des soldats massacrés à Aguelhoc sont des démunis qui n’ont jamais eu la chance d’approcher AOK et ATT ni personne d’autre du “système” alors qui est la vraie victime du système décriée par le MNLA ?
Selon l’infréquentable professeur ASSADEK, le pouvoir central de Bamako et de nombreux barons des communautés touareg ont composé pour détourner les fonds alloués aux projets destinés au nord. L’incohérence du MNLA en général et l’opportunisme de l’ex porte parole Moussa Ag ASSARID ne sont pas des comportements isolés. Toutes la théorie de cette organisation est fondée sur cette façon de faire. Le Mali s’est fait avoir par le MNLA et les dirigeants maliens qui ont enfermé dehors les peuples du nord comme du sud.

Dommage que ces peuples ne soient pas parvenus à se liguer contre l’establishment.

 

Elijah De Bla

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