Ministre Abdoulaye DIOP: les négociations ont eu lieux avec des personnes qui ont reconnus être maliens

Entre deux vols le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale par ailleurs chef de la délégation malienne dans les pourparlers inclusifs inter-maliens Abdoulaye DIOP a rencontré la diaspora malienne de France.

A 18h l’ensemble des invités avaient investit la salle d’attente du consulat malien.

L’Ambassadeur du  Mali en France Cheick Mouctary DIARRA a ouvert la séance  en remerciant la diaspora malienne d’avoir répondu à cet appel et aussi le ministre pour sa disponibilité afin d’apporter des éléments de réponse à certaines questions que les maliens de France se posent.

Il a quant à lui poser la question à savoir « comment va le pays ? » au ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale.

Le Ministre après avoir évoqué ses origines multiculturelles, né au Congo, grandit au Mali et séjourné en France dans le cadre de ses études à remercier l’ensemble de la diaspora malienne dont il dit n’être qu’un des enfants. Par suite il a planté le décor en rappelant les grandes lignes qu’il entend évoquer.

L’objectif principal de cette rencontre d’après le ministre était d’informer la diaspora malienne sur l’état d’avancement des pourparlers et non des négociations qui se sont déroulées à Alger. Bien qu’il a ténu à remercier  en amont la diaspora malienne de France pour son courage et sa détermination dans le combat pour la dignité, l’honneur  et l’intégrité du Mali. Il a également ténu à dire aux maliens de France que l’Etat est au courant des différentes activités menées par elle dans ce sens.

Selon le Ministre les pourparlers ont eu lieux avec des personnes qui ont reconnus être maliens et que les lignes rouges étaient tracés en avance à savoir (le caractère laïc du Mali, son unicité et son intégrité territoriale), donc pas d’autonomie sous aucune forme, pas de fédéralisme encore moins d’indépendance.

Après cette intervention du ministre, la possibilité a été donné au public de lui poser des questions non seulement en tant que ministre mais également en tant chef de la partie malienne pendant les pourparlers inclusives inter-maliens.

Il faut savoir que la plupart des interventions étaient des messages de soutien et d’encouragement que des questions.

Les quelques rares questions ont porté entre autres sur le problème de passeport  telle que: les différences de prix entre le passeport malien et celui des pays voisins et le délai de livraison.

La réponse du ministre a été : «  ce n’est pas l’ambassade ni consulat qui fixe le prix de passeports mais plutôt le ministère des finances en fonctions du coût de revient de ce dernier ».

Une autre question était portée sur la retraite des maliens de France et les conditions difficiles de travail dans lesquelles se trouve le personnel consulaire.

Monsieur Diop a répondu à cette question par le fait qu’il a été interpelé à deux reprises depuis son arrivé en France par l’ambassadeur sur les conditions de travail et moyens technique obsolètes avec lesquels le personnel est obligé de travailler. Concernant la retraite il a promit de faire le nécessaires dès son retour à Bamako pour que le message arrive à qui de droit et que les mesures adéquates soient prises.

Les accords de coopération militaire et l’opération BARKANE :

Sur ce point si important, le ministre à réitéré les propos tenu par le premier ministre Moussa MARA en certifiant qu’aucune base militaire ne sera donnée à la France dans le cadre des accords de coopération militaire signés entre le Mali et la France qui doivent être votés par l’assemblée nationale. Même si le ministre dit ne pas savoir à quand ces accords seront entérinés il reste convaincu que ces accords sont importants pour rebâtir une armée malienne forte et solide et capable de se défendre.

Les pourparlers à Alger :

Une grande partie de l’auditoire s’attendait à ce que le ministre apporte des éclairages sur les pourparlers à Alger et son contenu.

A cette question le ministre à parler de façon plus explicite des pourparlers qui ont débutées à Alger en donnant les grandes lignes et quelques informations sur le processus de négociations inclusives inter-maliens.

Selon lui les pourparlers à Alger font parti d’un ensemble de processus de négociations qui dureront cent jours, ceci par soucis d’écouter la souffrance de ceux qui paient le prix fort de cette crise qui sévit au Mali. Les négociations se porteront sur quatre thématiques qui sont :

–          La Politique et les institutions ;

–          La défense et la sécurité ;

–          Le développement économique, social et économique ;

–          La justice et la réconciliation.

L’étape d’Alger était la première phase qui consistait à déterminer les médiateurs par l’ensemble des parties prenantes à ces pourparlers que sont (Algérie, CEDEAO, Union Africaine, Nations Unies, Organisation de la Conférence Islamique, Union Européenne, Niger, Tchad et la Mauritanie) et de définir une feuille de route donnant lieu aux négociations proprement dites. Ces négociations débuteront le 17 Août à Alger également dans le but d’avoir cette fois-ci un document finalisé qui sera signé à Bamako. La signature à Bamako est importante en ce sens qu’il permet aux parties de se dire qu’on se fait entièrement confiance et conformément aux vœux du Président la république de trouver une solution malienne au problème malien.

Une autre question à concerné le faible poids du Mali lors de ces pourparlers notamment après la débâcles militaire du Mai dernier et du fait que les pourparlers n’ont eu lieux qu’avec un nombre assez restreint de groupes armés.

Sur ce point précis le ministre à tenu à rassurer les maliens sur la position confortée et confortable lors de ces pourparlers à Alger. Au ministre d’ajouter que le Mali est soutenu par l’ensemble des pays amis, qui n’ont pas hésités à faire comprendre aux groupes armées que les lignes rouges tracés par le Mali sont infranchissables. Il a par ailleurs dit avoir sentit de la fragilité dans le rang des groupes armés, qui sont arrivés amoindris aux pourparlers.

Pour finir le ministre à tenu à dire qu’aucun groupe ne sera oublier lors des négociations, pas seulement les groupes armés mais tous les compartiments de la société malienne seront concernés par ces négociations et que chacun aura son mot à dire d’où l’appellation dialogue inclusif et inter-malien.

 

Moussa Badjè DOUMBIA

 

 

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