Il faut sauver l’artisanat malien

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La maison des artisans du Mali à Bamako est un lieu mythique du tourisme malien. Si la réputation de lieu n’est plus à démontrer, le portefeuille des artisans créateurs d’art ne peut en dire autant. Lorsque l’on visite cet endroit unique au Mali, on respire l’art et on respecte l’artisan. Des centaines d’hommes et femmes s’y côtoient mais nombreux sont les intermédiaires entre le client et les artisans. Toute chose qui installe les conditions du marchandage car les marges font vivre beaucoup de monde. Le marchandage fait la beauté de ce lieu et facilite le contact humain. Les clients touristes ou non touristes vont et viennent dans une ambiance de melting pot où les émissions de radios bamakoises se mêlent aux sons des djembés qui viennent d’être fabriqués. Tous les 10 mètres on se fait accoster par un intermédiaire pour vanter la qualité d’un sac à main ou des bijoux. Les clients qui franchissent la porte de la maison des artisans vivent leur quart d’heure de gloire tant ils sont accueillis tels des rocks stars par les vendeurs.

Nous serions dans le meilleur des monde si tout le monde y trouvait son compte. Mais dans la réalité et de l’aveu même des artisans, les temps sont très difficiles.  Plusieurs facteurs expriment les difficultés des artisans maliens mais une constante se détache; il s’agit de la crise sécuritaire née après le coup d’état perpétré en Mars 2012. En effet ces facteurs sécuritaires font de la destination Mali un risque que les touristes ne prennent guère. Bien entendu une grande partie du chiffre d’affaire des artisans émane des touristes. Comment accéder au reste du monde quand le reste du monde ne vient pas à vous ?  De la réponse à cette problématique proviendra la solution de la vente des produits de l’artisanat malien.

En effet, malgré la guerre au Mali l’artisanat aurait pu s’en tirer bien si au préalable le tourisme malien et l’artisanat avaient pris effet de cause pour les sites internet marchands autrement dit le E-commerce.  Les habitudes de consommation des humains ont changé, les maliens et leurs œuvres devraient suivre. Il est nécessaire de dématérialiser certaines étapes du processus commercial. Les outils existent, les maliens savent les utiliser mais les ministères concernés doivent en amont créer le cadre juridique et institutionnel.

L’artisanat malien a besoin d’un coup de pouce pour résister aux aléas actuels de son marché.

 

ELIJAH DE BLA

 

 

 

 

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