Gouvernance au Mali: erreur de communication, de posture et absence de réformes

Trois ans après l’intervention française au Mali et le déploiement massif des organisations sous régionales, régionales et internationales…personne n’est en mesure aujourd’hui, de prédire l’avenir du Mali. D’ailleurs la véritable question qui se pose actuellement au niveau de la communauté internationale, est de savoir comment se retirer sans que l’ensemble de l’édifice ne s’effondre ?

L’absence de stratégies pour la mise en œuvre d’un véritable processus de sortie de crise, de la part des autorités maliennes, a eu et continu d’avoir un impact désastreux sur l’action des soutiens internationaux. A quoi bon de former des GTIA si ces derniers ne disposent d’aucune doctrine ?, A quoi ça a servi de négocier la paix pendant près de deux ans (transition), pour ensuite aller vers

un affrontement armé, comme ce fut le cas en mai 2014 ?

BSTR

A ce jour, une grande partie du Mali aurait être une zone complément sécurisée, mais les crimes de droit commun, tout comme la justice populaire y ont atteint des proportions inquiétantes. En plus de ces situations qui semblent ne gêner personne, les déclarations des autorités, appelant la population « à s’habituer au terrorisme », démontre clairement une posture de résignation…

La communauté internationale ne pourra pas faire grand-chose, si l’Etat ne propose rien. Dans l’histoire des OMP, aucun Etat n’a eu accès à autant de soutiens en en même temps comme ce fut le cas pour le Mali, à ce sujet, un diplomate a parlé de soutien planétaire. Le Mali doit porter des initiatives crédibles et régulariser le processus de paix.

Il est important d’avoir à l’esprit que la communauté internationale, au regard des urgences, ne restera pas éternellement au Mali et que jamais le Mali ne pourrait se relever en cas d’une nouvelle crise majeure.

 

Boubacar Salif Traoré,

Consultant pour les questions de défense et de sécurité

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