Sur BMFTV, Papa Wemba est mort une seconde fois.

Une semaine avant le décès du père de la Rumba congolaise et de la SAPE (Société des ambianceurs et personnes élégantes), la chaîne d’information en continu BMFTV avait illustré le président tchadien Idriss Deby avec une photo de l’ex-président malien de la transition Dioncounda Traoré. Pour cette chaîne, certainement que tous les africains se ressemblent et point besoin de chercher à s’encombrer avec les détails liés à l’identité physique de chacun d’eux. Ce Dimanche 24 Avril 2016, Papa Wemba nous a quitté, le monde de la culture en général et de la musique en particulier ont rendu un hommage mérité à l’africain Papa Wemba Wemba. Son nom est associé à la musique et la musique est associée à son nom.  Il ne pouvait en être autrement. Les chaînes d’informations en continue en ont fait un sujet de premier ordre.  Jusque là, il n’y avait rien d’anormal jusqu’à l’entrée en danse de BMFTV.  En effet cette chaîne coutumière du fait de présenter l’image des africains n’importe comment a récidivé. En effet, dès l’officialisation du décès de la star par Asalfo le leader du groupe Magic System, BMFTV a diffusé l’information avec une présentation Papa Wemba qui flirte avec l’indécence et la légèreté.  Elle a présenté Papa Wemba comme étant le leader du Groupe Magic System. Pour les fans de l’artiste, sa famille et ceux qui suivent cette chaîne, c’est le manifeste du manque de respect.  Par la suite aucun communiqué de la chaîne n’est venu rectifier la faute de débutant.  Tout ceci est une indication du niveau de culture des journalistes clivés de cette chaîne.

Capture d'écran www.bfmtv.fr
Capture d’écran www.bfmtv.fr

Cela  arrive juste une semaine après l’erreur contrôlée au sujet du président tchadien. Tous les connaisseurs de la politique africaine avaient remarqué cet écart honteux.

Ces chaînes de télé dites professionnelles telles que BFMTV, i-TÉLÉ et France 24 se sont octroyées des spécialités dont le traitement de l’actualité africaine. Cependant parmi leurs spécialistes de l’Afrique il n’y a aucun africain.  L’approximation avec laquelle les pseudos spécialistes analysent l’Afrique frise avec les copier-coller de Wikipédia.

Non contente d’avoir donné une seconde mort à Papa Wemba, BMFTV écrit son nom de naissance avec des fautes tout en le présentant avec insistance comme l’ami de Peter Gabriel. C’est si réducteur pour celui dont la musique était une carte de visite à part entière qu’on à du mal à savoir le but recherché par la chaîne.  Papa Wemba suffit à présenter Papa Wemba. Il n’est point nécessaire d’y rajouter un quelconque lien d’amitié pour indiquer la voie.  Voir autant d’irrégularités dans une présentation n’est pas anodin. La liste des manquements ne s’arrête pas là.  Ils se foutent royalement de l’orthographe de la nationalité «congolaise» qu’ils écrivent « Congolaie », ils écorchent le nom de naissance de Papa Wemba.  Son label « Viva la musica » est rebaptisé par la chaîne d’informations et devient « Viva la la musica »

Le traitement de l’actualité de la communauté Afro par BMFTV est ni plus ni moins raciste si l’on fait un parallèle avec celui réservé aux caucasiens. Certainement la ligne éditoriale de la chaîne s’identifie dans cette démarche. La communauté Afro de France a très peu goûté à ce simulacre de journalisme et ce manque notoire de considération envers l’âme de l’un des leurs. BFMTV est vraisemblablement la cause d’une seconde mort de Papa Wemba.

 

Elijah De BLA

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