L’humeur d’Elijah de Bla

Une très grande partie des maliens ne sait pas lire le français, donc ne sait pas écrire ( l’un ne va pas sans l’autre) mais ceux-ci ne sont pas le mal du Mali.
L’autre partie qui sait lire, lit très mal pour certains et pour les autres, font le marketing de leurs âmes aux plus offrants.
Dans ce folklore d’irresponsabilités devant le devoir il y a quelques éclairés mais ces derniers réfléchissent avec la tête que l’occident leur a prêté pour promouvoir les solutions respectant la vision du monde selon Adam Smith, David Ricardo, John Stewart Mills,  Robert Maltus et j’en passe.
Le jour où les maliens auront des hommes et des femmes issus du modèle maliano-malien,  capables d’orchestrer un sentier nous entraînant vers le bien-être agrégé non importé et non financé par une nième aide,  le franc cfa aura disparu,  la Francafrique sera de de l’histoire ancienne, Ibk n’ira plus se soigner à Paris,  Moussa Mara  n’aura plus besoin de venir convaincre deux députés français condescendants sur le bien fondé de durcir le ton face aux terroristes religieusement baptisés groupes armés.  Être diplômé des universités françaises ne sera plus un sésame.
Le jour où un modèle malien rendra fier les maliens, un consensus naîtra autour de certaines valeurs qui seront défendues par tous peu importe les bords politiques ou religieux.
Le chant du cygne est un signe que seuls les avertis décryptent. Le fleuve Djoliba deviendra navigable de Bamako à Koulikoro et le bétail ne sera plus conduit vers les pays côtiers si un modèle pur issu de l’école malienne était la règle.  Le développement n’a point besoin d’aide donc l’aide au développement est un asservissement.  La véritable aide au développement est l’éducation du jeune malien en lui insufflant le modèle prévu pour le Mali et façonné par des maliens.
Le déterminisme, base de toutes sciences, proclame que dans les mêmes circonstances les mêmes causes produisent les mêmes effets. Le Mali répète à travers ses présidents les mêmes circonstances des mêmes problèmes qui ont conduit le Mali aux effets visibles d’aujourd’hui.  Tout comme la foi, être malien n’a pas besoin de preuves mais d’épreuves.  Les épreuves n’ont pas tardé à se présenter depuis le premier contact établit entre l’espace géographique qui abrite le Mali actuel et les colonisateurs.  L’intelligence voudrait qu’une méthode qui n’a pas fonctionné soit remplacée par une mieux adaptée mais on se comporte comme si le droit au bonheur global était un péché.  C’est un puits sans fin dans lequel le puisatier ne fait jamais de pause et ne réclame aucune rétribution.  Si le recul était la norme,  le Mali serait premier de la classe et IBK meilleur élève.

Elijah de Bla

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