Les négociatio​ns d’Alger sont une perte de temps pour le Mali mais du temps politique pour le MNLA

Le temps politique est une donnée qui échappe à l’exécutif malien au moment de muscler les bras pour aller négocier en terre étrangère d’Algérie. 
Pour la suite de ce récit il est important de clarifier certaines choses : sans un parrainage certain et avéré de la France,  les terroristes qui négocient aujourd’hui à Alger avec le Mali sous la bannière du MNLA, HUA et MAA sont des couplets d’une même mauvaise chanson qu’est le MNLA.  Contenter le MNLA est la raison principale de l’affaiblissement du Mali à travers ces négociations qui se déroulent d’ailleurs en fonction des rythmes imposés par le seul MNLA. 
Une fois cela dit ,nous pouvons nous pencher sur ce que peuvent attendre les millions de maliens acquis à la cause de l’intégrité territoriale du Mali.
Depuis le début de cette fabrique de macadam nommée MNLA, la majorité des 16 millions de maliens y compris les touaregs censés être représentés par ceux qui ont tué au nom d’une hypothétique indépendance d’une très grande partie du Mali, sont inaudibles malgré tous leurs efforts.  Ils ne sont ni relayés par les autorités maliennes qui font tout pour les cacher, ni souhaités par ceux qui dictent la voie aux dirigeants maliens.  Des efforts pour exprimer son dégoût face à l’attitude des groupes terroristes et de la France sont faits par les maliens à travers le monde mais ils ont le sentiment de perdre leur temps,  au même moment où la France met en scène une victimisation de quelques individus n’ayant jamais gagné leur vie à la sueur de leur front. Les deux Moussa Assarid et Attaher passent leur vie dans les hôtels 5 étoiles grâce à leurs connexions au sommet des états français,  burkinabé,  suisse et autres pendant qu’à moins de 100 kilomètres des hôtels où le clan MNLA a ses habitudes, des dizaines de milliers de maliens à forte composante touaregue croupissent dans les camps de réfugiés avec à peine un repas par jour. Au même moment ces états font un sabotage organisé de la réorganisation de l’armée malienne à travers son réarmement.  Lundi dernier le premier ministre malien Moussa Mara s’exprimait à l’assemblée nationale française.  Il relatait la réalité du terrain qui est passée sous silence.  Officiellement la France forme des bataillons de militaires maliens. En 6 mois la formation est pliée et le soldat livré à lui même sans un minimum d’une kalachnikov.  Lorsqu’il a posé la question sur la raison de cette formation qui n’est pas achevée,  il n’a trouvé aucun interlocuteur.  Il a enfoncé le clou en révélant que les terroristes qui occupent le nord du Mali ont aussi la nationalité Algérienne.  Si cette dernière information est avérée, continuer à croire en la bonne foi de l’Algérie après avoir échoué à faire du Maroc l’interlocuteur principal est un grand voile avec lequel le Mali couvre son visage pour refuser de voir la vérité en face.  Mara à révélé une autre information qui est en réalité un secret de polichinelle : les terroristes vont se ravitailler en munitions et carburant en Algérie aux vues et aux sus de tous . Que peut apporter un tel voisin laxiste envers les terroristes sachant que ce pays lui même est un  grand pourvoyeur de terroristes internationaux ? 
Ces négociations imposées au Mali hors du Mali sont une perte de temps pour le Mali. La communauté internationale présente au nord du Mali ferme les yeux sur les va et vient des terroristes qui présentent des ordres de mission signés par les autorités du MNLA aux check points pour ensuite aller poser des bombes et tuer les soldats Tchadiens,  burkinabé,  nigériens et autres de la MINUSMA. Ils reviennent par la suite comme si de rien n’était. Cette pratique est connue de tous mais personne ne la dénonce.  Comment croire que dans cette situation quasi-inédite le Mali pourra tirer son épingle du jeu à Alger ? 
On peut anticiper sur deux hypothèses:
1- Soit le MNLA claque la porte car ne veut rien signer qui puisse compromettre le statu quo qui lui est favorable,
2- Soit le MNLA ne respectera pas le deal signé si toutefois ce dernier est favorable au Mali.
Quoi qu’il arrive, on peut s’attendre à un fiasco, une perte de temps énorme pour le Mali. Etant donné que ce n’est pas un jeu à somme nulle, toute perte de temps pour le Mali est en retour du temps politique gagné par le MNLA. 
D’ailleurs le but inavoué mais avéré des tenants de ce flou historique est de créer une habitude dans l’inconscient collectif des maliens et du reste du monde à savoir voir le MNLA administrer ce vaste territoire puis nous mettre devant le fait accompli un jour. 
Pour y parvenir,  la France peut compter sur le président IBK et certains pseudo intellectuels maliens qui assimilent leurs habitudes dans la  gastronomie française à une réussite qui leur octroie le droit d’accompagner la France dans sa basse besogne au Mali. C’est ainsi que nous avons pu voir une personnalité telle que Pierre BOILLEY suffisamment haïe par les maliens pour l’ensemble de son oeuvre  de division du Mali, venir parler de division à Bamako. Nous attendons d’ailleurs du Dr Oumar Keita, ex porte-parole d’IBK pour la campagne présidentielle 2013 et actuel représentant permanent du Mali à L’UNESCO, une explication sur les conclusions du colloque (il est en effet pour rappel l’organisateur du colloque qui, en Juillet dernier, faisait fouler le sol malien par Pierre BOILLEY – l’homme qui souhaite clairement la division du pays).
Il ne faut rien attendre de définitif, de déterminant ni de contraignant pour le MNLA concernant ces négociations d’Alger. Par contre, ce cirque où il y a plus de médiateurs que de protagonistes est du temps politique pour le MNLA.

Elijah de Bla

Souscrire à notre lettre d'information