Dans la foulée des pourparlers inter maliens qui ont débuté à Alger et devant reprendre le 17/08/2014, les maliens de France et amis du Mali ont tenu à exprimer leur désapprobation face à la méthode utilisée par les dirigeants maliens. Lors d’un sit in devant les locaux de l’ambassade à la rue du cherche midi à Paris, ils ont été réçu par l’ambassadeur Cheick Mouctary DIARRA et le consul général du Mali en France Mangal TRAORE. Dans le bureau de l’ambassadeur, une délégation a lu et remis une motion aux représentants de la diplomatie malienne en France. Le tout s’est déroulé dans une ambiance cordiale sans heurt.
Copie de la motion remise à l’ambassadeur:
« Feuille de route des négociations dans le cadre du processus d’Alger »
Le 24 juillet 2014, le gouvernement du Mali signait à Alger avec des groupes armés illégitimes un accord dit : « Feuille de route des négociations dans le cadre du processus d’Alger ». Ce document qui fait suite à l’« Accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali » signé le 18 juin 2013 à Ouagadougou – Burkina-Faso, a balisé la reprise des discussions entre les parties en vue d’aboutir à une paix globale et définitive au Mali.
Dans cette perspective, le début les négociations de fond est annoncé pour le 17 août 2014 à Alger pendant que les forces vives de la nation malienne n’ont pas été consultées afin qu’elles donnent leur avis par rapport au processus de paix en construction. Une telle situation n’est ni plus ni moins qu’un retour aux errements du passé hypothéquant l’avènement d’une paix réelle et définitive au Mali. De ce fait,
E Considérant que les négociations autour des questions fondamentales d’un plan de sortie de crise du conflit dans le septentrion du Mali débuteront ce 17 août 2014 à Alger ;
E Considérant que le gouvernement malien et les groupes armés illégitimes ont adopté à Alger la Feuille de route des négociations le 24 juillet 2014, sans que les couches populaires des différentes communautés maliennes, les forces vives de la nation ne soient consultées ni associées au processus en cours, dans un mépris sciemment organisé pour aboutir précipitamment à un semblant accord de paix bâclé avec le couteau sous la gorge ;
E Considérant que les précédents Accords de Paix, à l’exception du Pacte national du 11 avril 1992, l’accord de Tamanrasset du 06 janvier 1991, l’accord d’Alger 04 juillet 2006, l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013 ont toujours été signés entre l’Etat et les groupes armés illégitimes sans de véritables concertations nationales ;
E Considérant que ces Accords de Paix ainsi adoptés n’ont guère obtenu l’adhésion populaire à cause de l’exclusion de toutes les communautés maliennes qui ne cessent d’être mises devant la politique du fait accompli ;
E Considérant que pour la construction d’une paix réelle et définitive l’ensemble des forces vives de la nation doit être consulté ou associé au début du processus et non à la fin pour écouter ou lire un acte de compromission bilatérale : Eta t- Groupes armés illégitimes ;
NOUS, Collectif des Maliens de France pour la Paix – CMFPaix , la DYNAMIQUE des FOYERS, la Coordination des Ressortissants du Nord du Mali en France – CORENOM , Espace Jeunes pour le Mali – EJM, ainsi que des Maliens de France et des Amis du Mali soucieux d’un Mali uni et apaisé, après analyse de la situation :
E Exigeons le report des négociations prévues ce 17 août 2014 à Alger entre l’Etat malien et des groupes armés illégitimes;
Réclamons la construction d’une Paix réelle et définitive bâtie sur le crédo de l’adhésion populaire plaçant les populations des différentes communautés maliennes à l’intérieur comme à l’extérieur du pays au début du processus prenant en compte leurs légitimes préoccupations d’unité, de stabilité, de cohésion sociale, de justice et de développement et non à la fin du processus pour assister aux séances de compte rendu du gouvernement ;
E Revendiquons une Paix basée sur la justice afin que tous les crimes commis pendant la crise dans le nord du Mali soient punis par les instances de la justice nationale ou internationale, ceci dans le respect du droit des victimes d’accepter ou non le pardon ;
E Demandons avec insistance l’organisation préalable des concertations nationales populaires tant sur l’ensemble du territoire national qu’au sein des différentes diasporas maliennes à travers le monde ;
E Exigeons une clarification des concepts « Décentralisation poussée » et « Régionalisation » pour tous-tes les maliens-nes afin d’éviter toutes incompréhensions ou malentendus dans l’exécutions
de l’Accord de Paix futur qui sera construit, accepté et signé avec d’adhésion de la population.
E Proposons que les recommandations de ces futures concertations nationales populaires deviennent la trame de la feuille de route du MALI et non du gouvernement, pour enfin entamer les négociations de fond dans l’intérêt suprême de la nation malienne.
NOUS :
E Exigeons le désarment total de tous les groupes armés présents sur le territoire malien sans conditions et sans délai,
E Rejetons avec vigueur le mot « azawad » qui constitue une négation même de notre Histoire et ne représentant aucune entité géographique, administrative et politique au Mali
E Mettons en garde que, toute reconnaissance de l’azawad en tant que entité du nord sera égale implicitement à la reconnaissance de la partition du territoire malien,
E Refusons avec véhémence toute intégration et/ou réinsertion des groupes armés dans notre armée nationale et républicaine
E Voulons et œuvrons pour une Paix réelle et définitive, mais pas dans n’importe quelles conditions ou à n’importe quel prix.
Vive le Mali éternel Un et Indivisible !
Vive la Paix dans le cœur et dans les esprits des Maliens pour un Mali Uni, Fort et Prospère !
Organisateurs : Fait à Paris le 16 août 2014
CMFPaix – Collectif des Maliens de France pour la Paix, EJM – Espace Jeune pour le Mali
CORENOM – Collectif des Ressortissants du Nord du Mali, La DYNAMIQUE des FOYERS
Les MALIENS de France et les AMIS du MALI
ELIJAH DE BLA
