Prévention du COVID-19 au Mali : les annonces sans effets de Michel SIDIBE peuvent condamner le Mali

Prévention du COVID-19 au Mali

Prévention du COVID-19 au Mali : les annonces sans effets de Michel SIDIBE

La prévention du COVID-19 au Mali est un sujet traité au minima par l’exécutif. Actuellement le COVID-19 de la famille des Coronavirus est plus qu’une grande inquiétude dans le monde entier. Apparu pour la première fois à Wuhan en chine, 181493 cas sont confirmés (données à du 16/03/2020) dont 80880 en Chine. L’Italie reste le deuxième foyer le plus touché par la pandémie. L’Afrique est longtemps restée une citadelle imprenable. Aujourd’hui nous enregistrons 366 cas confirmés sur le continent africain et 7 personnes décédées. Pourquoi le Mali ne prend pas les précautions adaptées à sa situation en termes financiers et matériels. La pandémie a touché tous les pays limitrophes du Mali sauf le Niger. La carte du COVID-19 des voisins du Mali est alarmante :

  • Algérie : 48
  • Sénégal : 24
  • Burkina Faso : 15
  • Côte d’Ivoire : 4
  • Guinée Conakry : 1
  • Mauritanie : 1

Coronavirus afriqueAucune mesure n’est encore appliquée au Mali pour contrer la propagation du virus. La semaine dernière il a été décidé par le gouvernement que toutes personnes en provenance des zones à risques devaient être mises en quarantaine automatiquement dès l’entrée à l’aéroport. Selon nos investigations, certes les personnes sont dépistées à l’aéroport mais aucun confinement n’a été constaté depuis la rentrée de cette mesure.

L’activité de l’aéroport international Modibo KEITA en dit suffisamment sur l’état de la prévention du COVID-19.

Du 01 Mars au 15 Mars 2020, l’aéroport international Modibo Keïta de Bamako Sénou a enregistré 237 avions à l’arrivée et 193 avions au départ. Les 237 avions à l’arrivée ont transporté 29056 personnes au Mali en provenance de la France, du Sénégal, de la Mauritanie, du Burkina Faso, de l’Algérie etc. Comment pourrions-nous rester confiant dans cette situation ? Le Mali accueille tous les jours les passagers en provenance des pays à grand risque sans se soucier de quoi que ce soit. L’un des grands pourvoyeurs de passagers entrants est l’épicentre du COVID-19 c’est-à-dire l’Europe. Si aucun malade n’a été comptabilisé, c’est étonnant qu’à ce jour sur le 1 142 000 KM2 de territoire, on compte zéro personne mise en quarantaine. Un groupe d’élève malien est revenu ce Samedi d’Espagne. Le ministre de la santé Michel a annoncé que personne ne présentait de symptômes du COVID-19 mais cela ne justifie pas qu’ils ne soient pas systématiquement mis en quarantaine.

Capture du twitte du ministre de la santé Michel SIDIBE
COVID-19 : Capture du twitte du ministre de la santé Michel SIDIBE

Le gouvernement est resté muet et la population reste dans l’obscurité totale. Dans l’inconscient collectif chez certains maliens, cette pandémie n’atteint pas les croyants ni les africains. Il faudrait rappeler que la maladie a déjà atteint plus de 80 personnes en Arabie-Saoudite la terre sur laquelle beaucoup de maliens partent chercher le chemin de Dieu. Plus les responsables politiques ne diront pas la vérité et ne prendront pas des mesures, plus la population continuera à faire des spéculations qui favoriseront la propagation du COVID-19.

L’Ambassade du Burkina Faso a annoncé ce lundi l’interdiction de la délivrance de VISA entre la France et le Burkina Faso, le Sénégal s’est inscrit dans la même dynamique en interdisant tous les vols en provenance de la France.

Il n’est-il temps que les maliens prennent leur responsabilité ?

On ne sait pas tout sur ce virus, y compris les proportions de sa transmission. On sait tout de même qu’elle se fait majoritairement par la voie aérienne, via les postillons émis par la personne infectée. L’une des principales inquiétudes au Mali est son impréparation pour faire face à ce virus avec les moyens de communication et de soin.   Aucune mesure restrictive particulière ou de « distanciation sociale » n’a pour le moment été annoncée. Dans cette situation si la pandémie fait sa première apparition au Mali, elle sera incontrôlable.

Le Rwanda n’a pas attendu la communauté internationale pour prendre les mesures afin de protéger sa population contre le virus, nous pouvons faire autant !

 

Bouka NIARE

 

 

 

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