Les moyens de transports dans les capitales africaines : Uber et autres

Les moyens de transports dans les capitales africaines sont encore peu développés, mais face à une population grandissante et l’éssor d’une classe moyenne on observe de nombreux changements. Depuis 2-3 ans de très belles initiatives privées ont bousculé les habitudes des citadin. L’année 2017 a été une année très fructueuse en terme d’initiatives publiques. Nous vous proposons un tour d’horizon de Dakar à Lagos.

Les zemidjans ou taxi motos du Bénin

Le Bénin & le Mali
Cotonou, la capitale économique béninoise est connue pour ses zémidjans (taxi moto) qui ont pour avantage leur praticité et accessibilité. Ils se trouvent à tous les coins de rue. C’est vrai peu confortables car les usagers sont soumis aux intempéries mais tellement efficaces. Et puis comme dans toutes les capitales les mini bus et les taxis partagés dont l’état est très délabrés et les conditions de voyage déplorables. Il y’a quelques années le gouvernement avait introduit des bus comme ceux proposés en Europe mais ils ont rencontré peu de succès. Afin de répondre à l’absence d’un parc neuf de taxis, le gouvernement a pris une belle initiative en 2017 en lançant Bénin taxi, une flotte de 1000 nouveaux taxis. Les plateformes de types uber restent rares due à l’absence de nommage des rues et de la faible qualité d’internet. Mais Zemexpress, une application lancée en 2016 propose un système similaire à Uber, celui-ci rencontre un fort succès auprès des professionnels. Bamako, la capitale malienne a une situation similaire avec une flotte de taxis vieillissants et très peu d’évolution dans les modes de transports.

Les trotros ou mini-bus du Ghana

Le Ghana & le Nigéria
Ces 2 pays ont procédé à la transition de leurs moyens de transports depuis déjà de nombreuses années. A Accra, les taxis en bon état circulent depuis plus de 5 ans. Les trotros (mini-bus) sont plutôt confortables dont certains climatisés. Depuis 2 ans Uber et ses concurrents font la part belle aux taxis traditionnels. Quant à Lagos, c’est la même situation. Le nommage des rues dans certaines parties de la ville permet une utilisation fluide de ces applications. On trouve même des plateformes de covoiturages. Ces applications proposent des tarifs environ 25% moins chers que les taxis traditionnels.

Le Sénégal & La Côte d’Ivoire
Les moyens de transport dans ces 2 villes sont presque similaires, les taxis sont pour certains dans un bon état et d’autres très abimés. Pour remédier à cela en 2017 les 2 pays ont décidé d’introduire une flotte de véhicules neufs. Au Sénégal, les plateformes de taxi à la demande restent rares mais une se distingue, Ping propose des taxis écologique. A Abidjan les taxis à la demande ne manquent pas (TaxisJet, AfriCab), on trouve aussi des plateformes de covoiturages. Le gouvernement a aussi contribué à dynamiser ce marché en 2017 à travers le programme Ivoire Taxi.

Les moyens de transports évoluent selon la situation de chaque pays, ceux dont les infrastructures (nommage des rues, réseau internet…) le permettent sont déjà passés à des moyens alternatifs. Mais la véritable évolution des moyens de transports se fera qu’à partir de programme gouvernementaux de grands envergures. La Côte d’Ivoire a pour projet de construire un métro, le Sénégal construit actuellement un train express régional reliant Dakar à l’aéroport internationnal. Ce n’est qu’ainsi qu’on pourra désengorger nos capitales et offrir à chaque citadin de voyager dans des conditions confortables.

Sisi Abeni, correspondante à Lagos

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