Manifeste des maliens de France et des amis du Mali.

MALI

 

 

 

 

Sachant que suite à la prise de Konna par des groupes extrémistes, les autorités de transition maliennes ont demandé l’aide  de la France pour défendre la souveraineté du Mali et rétablir son intégrité territoriale ;

Sachant qu’en réponse à cette demande, des opérations militaires ont été lancées le 11 janvier 2013 contre des éléments terroristes et autres éléments affiliés dans le cadre de l’Opération Serval, conduite par la France, à l’appui des forces maliennes de défense et de sécurité ;

Sachant que deux des objectifs de l’intervention Serval sont d’ :

– aider les Forces Armées Maliennes (FAMA) à arrêter la progression des groupes terroristes et à les repousser tout en assurant la sécurité des populations civiles;

– aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale et sa souveraineté;

Sachant que le Conseil de sécurité a créé la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) par sa résolution 2100 du 25 avril 2013 ;

Sachant qu’en vertu de cette résolution, l’une des missions de la MINUSMA est de protéger les civils et de surveiller les droits de l’homme ;

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Constatant que depuis l’intervention Serval, le groupuscule indépendantiste MNLA, qui avait été chassé du septentrion malien par les occupants djihadistes, contrôle la ville de Kidal malgré la présence des forces armées Serval et MINUSMA ;

Constatant que ce mouvement indépendantiste, qui n’est ni désarmé, ni cantonné, empêche le retour de l’Etat malien dans cette région du Mali ;

Constatant que ce groupuscule qui ne représente que lui-même, dont les objectifs sont récusés et dénoncés par l’immense majorité des sociétés touarègues maliennes et des populations du septentrion malien, trouve des relais politiques en France et en Europe, et au sein même de l’Union européenne ;

Constatant que des représentants de ce groupuscule sont régulièrement invités par les médias et y entretiennent la confusion dans une attitude ethniciste et anti républicaine qui attise la déstabilisation du septentrion malien, donc du Mali ;

Constatant que, le 28 novembre 2013, le Premier Ministre malien d’alors, Oumar Tatam Ly, a dû annuler son déplacement à Kidal à cause d’incidents perpétrés par les éléments du MNLA sur l’aéroport ;

Constatant que, le samedi 17 mai 2014, lors de la visite du Premier Ministre du Mali, Moussa Mara, des affrontements violents ont eu lieu, provoquant de nombreux morts et blessés ;

Constatant que, lors de ces affrontements, le MNLA a pris en otage une trentaine de personnes et commis des crimes à l’encontre de civils et de représentants du gouvernement malien, et ce malgré la présence des forces Serval et MINUSMA dont le PM Moussa Mara a ensuite évoqué la passivité ;

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Les Maliens et les amis du Mali exigent que le MNLA et ses alliés soient désarmés, et répondent de leurs crimes devant la justice ;

Les Maliens et les amis du Mali exigent que les forces Serval et MINUSMA atteignent leurs objectifs, assurent la sécurité de tous les civils, surveillent les Droits de l’Homme, et permettent à l’Etat malien de recouvrer l’intégrité de son territoire et sa souveraineté ;

Les Maliens et les amis du Mali exigent que le gouvernement français, qui a été autorisé le 22 avril 2013, par le Parlement, à prolonger l’intervention de l’armée française au Mali, clarifie sa position vis à vis du mouvement indépendantiste, et clarifie ses intentions quant à la région de Kidal.

Les Maliens et les amis du Mali exigent que l’Union européenne qui a adopté, le 15 avril 2014, la prolongation, pour deux années supplémentaires, de sa mission de formation et de conseil aux forces armées maliennes (EUTM Mali) obtienne le désarmement de ceux qui entretiennent l’insécurité au Mali, et permette le retour de l’Etat malien sur tout son territoire.

Les Maliens et les amis du Mali exigent que l’Union européenne qui a accueilli la Conférence des donateurs pour le développement et la relance durable du Mali, le 15 mai 2013 à Bruxelles, agisse pour que la région de Kidal ne soit plus laissée aux mains d’un groupe qui remet en question le Mali un et indivisible, et la maintient ainsi à l’écart de tout développement.

 

 

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