L’inertie de la jeunesse malienne pour ses causes

Vue des posts sur les réseaux sociaux, la jeunesse malienne semble être mâture et organisée pour défendre les causes qui sont les siennes. Vue des réseaux sociaux, la jeunesse semble être la clé pour ouvrir les portes vers la normalité et se mettre en phase avec sa mission.

Néanmoins, lorsqu’on a besoin de cette jeunesse pour dénoncer publiquement et physiquement ceux qui retardent le Mali il n’ y a personne. Lorsque l’on veut peupler les rues de Bamako, Sikasso, Ségou et j’en passe, cette jeunesse à la grande gueule et au discours héroïque derrière le clavier est aux abonnés absents.

Pourtant elle sait se bouger pour les causes futiles. Elle fait la révolution Bluetooth, la guerre par wifi et envoie des likes par milliards.  Une jeunesse dont le seul repère est un jean slim et la quantité de thé ingurgité par jour n’a pas le temps pour sortir massivement et soutenir les braves populations de Gao, Tabancort et Kidal qui se battent avec rien entre les mains et rien autour.  Une proportion qui flirte avec les 80% de jeunes maliens qui ne travaillent pas mais réalisent le miracle de manquer de temps quand il faut sortir pour dénoncer ce qui les empêche de trouver du travail.  Une jeunesse sans emploi qui n’a pas le temps de répondre à l’appel de la bourse du travail le 31 Janvier 2015 pour soutenir le réveil des populations de Gao. Voilà le paradoxe malien.
Dans “Blaka décrypte” cette attitude est dénoncée sans pour autant donner les raisons de l’inertie générale.

 

Elijah De BLA

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