L’incendie du marché rose de Bamako: les commerçants témoignent

Notre correspondant à Bamako, Sadio NIAKATÉ à rendu visite aux locataires de ce qui reste du “marché rose de Bamako”. De ce qu’il nous montre à travers ses images, le tableau est sombre au delà de tout ce qu’on pourrait imaginer, ça n’a rien d’une fiction écrite par un scénariste et monté sur une toile de cinéaste. En effet suite à un énième incendie de ce marché, les usagers sont dans le désarroi et occupent plus qu’hier des espaces inappropriés pour leurs activités. Les commerçants cohabitent avec les taxis, les scooters et autres automobilistes. Les prises de risque ne s’arrêtent pas là. Certains marchands se sont installés à proximité des décombres du drame. Il y a un laisser aller général qui entraîne l’installation du non respect des règles de bonne conduite dans cet endroit. Les commerçants accusent  les pouvoirs publics qui ne parviennent pas à se faire respecter. Depuis plus d’une décennie, un marché couvert un peu plus normé construit à coup de milliards est à la disposition des commerçants qui refusent d’occuper cet endroit. Ils préfèrent conserver les habitudes qui ont produit des incendies un peu partout dans les principaux marchés de Bamako. Les raisons qui peuvent entraîner ces drames sont connues d’avance. Parmi elles les branchements anarchiques et illégaux sur le réseaux électrique avec l’aide des agents irresponsables d’EDM. Les mentalités et les comportements qui en découlent aussi bien du côté des pouvoirs publics que des usagers sont les ingrédients principaux pour créer ces désastres. Laisser le destin faire conduit à la non maîtrise des choses. L’état doit se muscler les bras.

 

ELIJAH DE BLA

Souscrire à notre lettre d'information