Les vœux d’Elijah de BLA, rédacteur en chef de RPMEDIAS

Elijah De BLA, rédacteur en chef de RPMEDIAS

Les vœux d’Elijah de BLA, rédacteur en chef de RPMEDIAS

Chers abonnés de RPMEDIAS, je voudrais vous adresser mes sincères vœux pour la nouvelle décennie 2020
Mes vœux seront dans la droite lignée de la politique éditoriale de RPMEDIAS

La dernière décennie a définitivement bouleversé nos habitudes de communication et de consommation de manière irréversible. Nous n’avons jamais autant échangé les informations et les données à caractère personnels. L’humanité n’a jamais été à la fois proche et lointaine. Au nord l’abondance est mise en scène tandis qu’au sud la misère est présentée comme une fatalité. Les peuples du nord n’ont pas de frontières, ils peuvent découvrir le monde, vivre où bon leur semble pendant que la jeunesse du sud est confinée dans le rôle d’observateur passif. Des frontières physiques et psychologiques ont été érigées face au besoin de découverte du monde de la jeunesse africaine. L’océan est devenu à cet effet un cimetière qui rivalise avec ceux de la terre ferme. 

 Les missiles sont munis de têtes et l’humanité perd la tête.  Alpha Blondy

Les réseaux sociaux ont tissé des connexions par milliards entre les peuples cependant. Ils ont fait naître de nouvelles mœurs pas toujours canalisées par nos états.

Leurs capacités à générer des richesses n’ont pas non plus encore été comprises par les gouvernants du sud. Ces gouvernants appartiennent pour la plupart à une époque révolue. Le processus de dématérialisation tarde à se déployer et l’économie numérique est subie.  

Nos pays ont découvert le terrorisme puis en sont devenus des cibles et victimes de premier choix.  La Libye, le Mali, le Burkina Faso, le Niger, le Nigéria etc.… furent les théâtres d’atrocités jamais constatées dans la période post colonisation. La fin de la dernière décennie a vu une grande partie de l’Afrique s’accommoder au terrorisme et à ces crimes odieux. Le plus petit dénominateur commun entre toutes les parties du continent touchées par le terrorisme est la logistique occidentale.  

Nulle part l’Afrique a été attaquée par des armes de fabrication béninoise ou congolaise. Sur chaque théâtre macabre, on retrouve des douilles et des armes fabriquées par les pays riches. La paix se fait au détriment du marchand d’armes. La France et les États-Unis sont les deux pays en première ligne au banc des accusés des opinions africaines.

Ces opinons se font de plus en plus entendre, raison pour laquelle les lignes se mettent à bouger même s’il faut inventer le bon gouvernail pour diriger le mouvement. Les opinions africaines dénoncent de plus en plus le Franc CFA considéré à juste titre comme une monnaie coloniale. La contestation va au-delà du cercle strict de la rue, c’est bien évidemment que les intellectuels ont largement occupé le terrain et contraints les gouvernants à répondre aux critiques sur le Franc nazi qu’est le CFA.  

Très clairement, l’Afrique de 2020 n’a rien à voir avec celle d’avant la décennie écoulée.  Nous avons atteint la masse critique de connaissances et de savoir-faire pour dessiner le chemin qui nous convient.

Les cadres issus du continent font la fierté de nombreuses firmes à haute exigence technologique. Barack Obama est devenu président des États-Unis en faisant beaucoup d’émules sur le continent africain. Des leaders tels Nelson Mandela nous a quitté cependant de nouveaux sont nés comme Kemi Séba 

Aujourd’hui le continent africain et sa population très jeune aspire à la liberté définitive donc les jeunes africains ont un message explicite pour le reste du monde : “ laissez-nous vivre notre existence comme nous le souhaitons”.  L’argument de l’aide au développement ne passe plus ainsi que l’éternelle image de l’occident sauveur de l’Afrique.  

En 2020, les leaders politiques et les gouvernances qui auront longues vies seront ceux qui auront compris les mutations opérées sur les opinions progressistes africaines. On a plus besoin d’être burkinabé pour avoir une analyse constructive sur la gouvernance des dirigeants de ce pays. Plus besoin non plus d’être sénégalais pour impacter sur le débat à Dakar.  

Les réseaux ont définitivement labellisé les codes de l’influence, du buzz, du bad buzz et de la réussite. Il n’y a plus de quartier quand il s’agit de l’Afrique, de ses problèmes comme de ses solutions.  

La communauté africaine de France a subi elle aussi des bouleversements qui ont façonné sa manière d’interagir avec les autres communautés. Eric Zemmour a été promu par le tube cathodique, Rama Yade a été présentée comme un gadget, Taubira n’a pas été épargnée, Adama Traoré a été assassiné et Assa Traoré est née sans oublier Théo qui fut violé.  Dieudonné a été diabolisé et tout cela n’est pas anodin.

La communauté africaine de France est en pleine structuration pour répondre aux nombreux défis sur le terrain politique, médiatique, mémoriel  et culturel.

Si Maître Gims est aujourd’hui l’un des rares artistes de France à pouvoir remplir le stade de France, c’est bien parce que quelque chose de nouveau est en cours. Si Ladji Ly fait l’unanimité avec son film “ les misérables ”, il ne faut pas minimiser le progrès des “racialisés”.

Si le coup d’essai cinématographique de Kery James est à saluer, l’explosion de Aya Nakamura la malienne est simplement unique. Elle est tout simplement l’artiste féminine française d’origine malienne la plus ” streamée “.
Toutes ces réussites expriment un besoin d’affirmation et de reconnaissance ainsi qu’un vent nouveau. L’industrie du divertissement en France est dépendante aujourd’hui de l’apport de la population d’origine immigrée africaine.   L’industrie du cinéma ne va pas tarder à suivre. Ces deux vecteurs comptent beaucoup pour éduquer et changer l’influence de la communauté africaine de France.  

À tous ceux qui se battent pour un monde meilleur et égal pour tous, je souhaite une meilleure année 2020. Pour toutes ces familles au sud comme au nord qui façonnent une vie meilleure pour leurs enfants, je souhaite une année 2020 prospère. À la jeunesse africaine sur qui repose le fardeau de la révolution progressiste, je souhaite beaucoup de réussite. À tous ceux qui créent des start-up pour que demain soit autre, je souhaite du courage et de l’abnégation. À ceux qui vivent loin de la famille et qui se battent pour améliorer l’avenir de la famille, je souhaite la chance et la persévérance.  

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Je souhaite que la jeunesse africaine comprenne les origines multiples et diverses des extrémismes qui conduisent au terrorisme de manière à s’en préserver. Mon souhait est de voir mes frères et sœurs sur les chemins qui conduisent à la création de richesse sur le continent africain et partout où elle réside. Je voudrais que l’Afrique prenne la part qui devrait être la sienne dans la chaîne des valeurs. Je souhaite que les peuples d’Afrique cessent d’être les cautions de la mal gouvernance qui est sans aucun doute une grande proportion des maux du continent. Je souhaite que la génération post décennie 2010 ne soit pas assujettie aux pratiques du néocolonialisme et aux dégâts collatéraux de la politique monétaire véhiculée par le franc CFA..  

Avant de conclure, j’adresse toute ma reconnaissance à mes collaborateurs. Depuis le début certains ont cru au projet RPMEDIAS et l’ont nourri de toutes leurs bonnes intentions. D’autres nous ont rejoint puis ont impacté positivement  la direction de nos œuvres. De Paris à Bamako en passant par Lagos, que chacun de mes collaborateurs soient salués à la hauteur de son implication dans ce projet né au début de la décennie écoulée.

Pour conclure, je dirais aux jeunes africains qu’il y’a du mérite dans les choses pas simples, alors ne lâchez pas quand ça devient difficile.

N’oubliez pas, pour qu’on vous donne des opportunités, devenez une opportunité pour les autres.  

Bonne et heureuse année 2020 à tous dans l’amour et la paix.  

Vive l’Afrique et ceux qui la maintiennent en vie.

 

 

Elijah De BLA, rédacteur en chef

 

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