Bien avant les attentats de Paris du Vendredi 13 novembre, la France et d’autres états puissants bombardaient déjà l’état islamique. Avec ce qui se fait de mieux dans toute l’histoire de l’équipement militaire en plus de tous les experts de stratégie de guerre, on remarque que rien n’ébranle ces terroristes qui avancent quasiment à visage découvert.
Il faut peut-être cesser de prendre les populations pour des imbéciles. Aucune organisation, aucun pays, aucun quartier ne pourrait résister à une coalition de frappes des USA et de la France. Les combattants de l’état islamique n’ont ni satellites encore moins des avions de guerre. En plus d’abattre des milliers de civils, les frappes françaises n’atteignent jamais les terroristes. Leur prolifération à l’échelle mondiale en est une preuve irréfutable.
Deux analyses peuvent s’affronter pour expliquer l’échec de cette guerre menée par la France hors de France :
- Soit la triplette composée des ministères de l’intérieur, ministère des affaires étrangères et ministère de la défense nous éloignent de la réalité ; c’est-à-dire qu’ils nous disent combattre les terroristes mais font tout pour les épargner afin d’utiliser la situation à des fins autres que l’intérêt collectif. Dans ce cas il y a opportunisme avéré de la classe dirigeante.
- Soient les frappes françaises ont pour but de réellement déloger les terroristes pour toujours mais s’avèrent inefficaces face à la détermination de ces derniers.
Quoi qu’il advienne des deux analyses, les conséquences sont identiques sur le théâtre des évènements. En Syrie les terroristes sont inaccessibles mais les populations tombent comme des mouches dans la terreur la plus totale. A Paris, la psychose de nouveaux attentats fait découvrir la peur et la terreur aux populations. Si Bachar El ASSAD est dangereux pour son peuple comme le répètent les dirigeants français qui étaient pourtant prêts à lui livrer des armements il n y a pas si longtemps, les politiques extérieures successives de la France ne protègent pas les populations en France. Il n y a qu’à voir dans les rues de Paris, les magasins sont dans un état de journée ville morte.
Pour sortir des sentiers battus, des opinions les plus rependues qui font état d’une guerre sans merci orchestrée par la France et les USA en Irak et en Syrie contre DAESH, on peut se demander pourquoi on ne bombarde pas les installations pétrolières sous contrôle de l’EI, les routes qui permettent à l’EI d’expédier du pétrole par camion vers la Turquie donc vers l’Europe. Les oléoducs, les installations de chargement de tankers qui permettent à l’EI de vendre du pétrole à la Chine sont intacts. En France, le prix du carburant n’a pas augmenté depuis les frappes contre l’EI en 2014, c’est peut-être la raison qui constipe le cerveau des populations en France au point de ne pas demander aux dirigeants de rendre des comptes.
Sans pétrole, l’EI ne peut ni se fournir en armes ni payer ses intérimaires pour poser des bombes. Si l’islam était un réel mobile, ça se saurait. Refuser de couper les routes du pétrole, c’est conserver les voies pour vendre des armes aux terroristes et se faire payer en dollar. La solvabilité de l’EI est sans équivalent or l’un des critères de choix du capitalisme est la solvabilité sur le court terme et plus si affinité. Savoir qui rachète le pétrole de l’EI permettrait de comprendre qui entretien la terreur de Paris et partout dans le monde. Jean Luc Mélenchon est l’un des rares politiques français à porter cette réflexion en public.
Elijah de BLA
