Les abus sexuels des prêtres en Afrique : mesures protectives

Les abus sexuells des prêtres en Afrique : mesures pour inculper les prédateurs sexuels

Les abus sexuels des prêtres en Afrique font des ravages comme partout dans le monde. Le Vatican a publié le 16 juillet un manuel d’enquête sur des soupçons d’agressions sexuelles sur les mineurs dans l’église. Une mesure destinée à inculper les auteurs de ces crimes. Ce dispositif ne semble pas adapter aux abus sexuels des prêtres en Afrique.

La mesure du vatican ne concerne que les actes commis sur les mineurs mais ce type d’actes concernent également les religieuses. La loi du silence ne permet pas de quantifier ces actes mais on relève des cas aux 4 coins du continent. Les 2 populations concernées par les abus sexuels des prêtres en Afrique :

<h1>Les abus sexuelles des prêtres en Afrique sur les religieuses</h2> 

Encore aujourd’hui le prêtre bénéficie d’une certaine idéalisation en Afrique, il est considéré comme une autorité et donc craint. Par ailleurs, le rapport homme femme est encore de dominé-dominant. Les sévices sexuels se déroulent généralement dans les congrégations diocésaines locales, avec une dépendance financière vis à vis d’un évêque. Les religieuses sont alors moins protégées que dans les congrégations internationales. De plus la responsabilité est systématiquement portée par la victime, qui se voit obligée de renoncer à son poste. L’omerta règne, celle-ci protège alors le prêtre coupable de ces actes et maintient dans le silence la religieuse victime de ces actes. 

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Les abus sexuells des prêtres en Afrique : mesures pour inculper les prédateurs sexuels
Les abus sexuells des prêtres en Afrique : mesures pour inculper les prédateurs sexuels

<h2>Les abus sexuelles des prêtres en Afrique sur mineurs</h2>

Tout comme pour les religieuses les chiffres n’existent pas mais les faits sont connus. La situation de crise dans laquelle se trouve certains pays (guerre, instabilité politique) rend aussi difficile le recensement de ces exactions. Ici, ce sont les familles qui imposent l’omerta aux victimes. Mais les pays africains ont été précurseurs concernant un dispositif d’enquête concernant des abus sexuels sur mineur commis par des prêtres. L’Afrique du sud a mis en place un dispositif en 2015, suivi par le Nigéria en 2017. Et au Ghana les prêtres ont voté en 2019 pour la mise en place d’une procédure.

En Afrique du sud, 35 cas ont fait l’objet d’enquête depuis 2003 et une seule personne a été condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité. Et en 2019, c’est 3 prêtres qui ont été renvoyés pour abus sexuels sur mineure. Il est évident que ces chiffres sont bien ça de la réalité.

Nous pouvons applaudir les initiatives individuelles de ces quelques pays. Mais l’omerta qui impose à la victime de porter la charge de la culpabilité entrave la mise en place d’action en justice. Un débat public sur les abus sexuels des prêtres permettrait de briser cette loi du silence qui est une double peine pour les victimes.

Sisi Abeni

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