Le terrorisme made in France : on peut en parler


 

Lorsque l’on observe le traitement de l’actualité par la presse française et par les politiciens, on se rend compte que les dés sont pipés : la presse fait de la communication en lieu et place de l’information et les politiques font l’autruche au point de réussir une lobotomie complexe sur le peuple.  Le pays des droits de l’homme mais sans l’homme est un cas d’école.

Depuis septembre 2001, le terrorisme rapporte gros aux États puissants. Les manipulations de masse justifient des lois liberticides qui engendrent dans leurs applications des dépenses faramineuses en milliards d’euros.  Rien n’est laissé au hasard pour maîtriser la manipulation autour de ce sujet sensible.  Le plus petit dénominateur commun entre tous ces pays puissants qui se qualifient de victimes potentielles régulièrement est la «racialisation » du terrorisme et sa « religionalisation ». Presses et politiques se sont accordé à éviter d’employer le terme de terroriste lorsqu’un “blanc” commet un acte autant ignoble que les attentats du 11 Septembre 2001. L’institution politique et médiatique trouve chaque fois une circonstance atténuante aux terroristes “blancs”. On découvre le qualificatif « forcené », « détraqué » ou « fou » pour désigner les « blancs » criminels. Ces termes sont réservés aux criminels « blancs ».  C’est ainsi que le co-pilote de la Germanwings qui a délibérément assassiné plus de 100 personnes a bénéficié de circonstances atténuante de la part des maîtres de la pensée unique occidentale par presse interposée. Andreas Lubitz sera présenté par la presse occidentale comme étant une personne ayant « des problèmes d’ordre psychologique ». Pour tuer 100 personnes de manière planifiée et délibérée il faut bien sûr être névrotique.

Le 22 Décembre 2014 à Nantes,  un “un blanc” a foncé dans la foule avec un camion faisant des victimes. Il sera excusé et qualifié de « forcené ». La presse évitera même de publier son identité. Chaque fois qu’un acte hors norme est commis en France, il y aura un traitement selon que l’auteur soit « blanc » ou autre. Pour les français non caucasiens tels Mohamed Merrad, les frères Kouachi, Ahmedi Coulibaly, Youssouf Fofana ou Salhi Yassine, toutes les terminologies sont permises, toutes les indignations sont requises. Les medias sont monopolisés pour la circonstance et pour le quart d’heure de gloire des chantres de la supériorité de la « race blanche ». On fait appel à Marine Lepen, Manuel Valls, Nicolas Sarkozy et ses marionnettes pour orchestrer l’indignation sélective et pour célébrer un défilé des plateaux télé pour disperser la haine entre les français. Ce sont des moments que les français de confession musulmane vivent très mal. Tous les français d’origine orientale et africaine en prennent pour leur grade. A côté de cela, la prudence est de mise quand il s’agit d’un caucasien auteur d’acte ignoble. On tait exprès son identité, on recherche plutôt de probables signes de démence et de maladies diverses.

On tente par tous les moyens de fabriquer un lien avec la religion musulmane.   Des milliers de caucasiens se sont rendus en Syrie pour combattre dans les organisations que la France qualifie de « terroristes ».  Parmi ces français terroristes, certains rentrent au bercail non pas pour jouer un match de football ou faire un barbecue, ils reviennent dans le but de tuer d’autres français car ils ne se reconnaissent pas dans le système hexagonal.  Quand on en parle dans la presse on prend des pincettes car il ne faut pas choquer l’opinion et la réveiller après un JT de TF1 pour lequel les français « constituent du temps de cerveau disponible ».

Chaque jour, la DGSE déjoue des plans d’attaques et nous n’avons pas connaissance de la part de “blancs” mêlés à ces plans contre nous. Tout est fait pour faire passer ces actes et ces tentatives comme émanant de l’extérieur ou par une religion ou une culture venue d’ailleurs. Le terrorisme corse n’a pas attendu celui attribué aux religions. Il y’a très peu de musulmans en corse pourtant la Corse est reconnue comme terre d’acte terroristes entrainant la mort. Les politiques évitent de manipuler cette réalité qui pourtant est clairement estampillée made in France.

Le FLNC (front de libération nationale de la Corse) n’est pas une franchise d’Al Qaida ou du Boko Haram. Ce sont des français nés en France qui ont décidé de revendiquer leur identité avec des armes en tuant d’autres français. Lire ci-joint http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/06/25/01016-20140625ARTFIG00415-corse-le-flnc-pres-de-40-ans-de-violences.php . Le préfet de Corse et de Corse-du-Sud Claude Érignac est abattu le 6 février 1998 à 21h05 dans la rue du Colonnel Colonna-d’Ornano à Ajaccio. Il a été atteint par trois balles de calibre 9 mm, une dans la nuque à bout portant, deux pour l’achever alors qu’il est à terre. L’arme du crime, un Beretta qui avait été volé cinq mois plus tôt, le 6 septembre 1997, pendant la prise en otage de deux gendarmes de la caserne de Pietrosella (Corse-du-Sud), est retrouvée sur les lieux. Cet acte terroriste n’a pas été perpétré par des musulmans ou des citoyens originaires d’un autre pays. C’est l’œuvre du terrorisme made in France.

Faire l’autruche réussi bien dans ce domaine car l’opinion française fait le lien entre terrorisme et étranger ou islam. Le problème réside dans le fait que dans l’amalgame on qualifie « d’étrangers » d’autres français. Cela peut être source de révolte de la part d’une frange de la population stigmatisée à tort.

L’un des terroristes français les plus connus, le précurseur de la barbarie made in France est le tristement célèbre Bob Denard. Ex militaire renvoyé de l’armée pour des comportements intolérables dans la grande muette, il s’est mis à son propre compte en Afrique et a fini par ériger un empire si puissant qu’il eut le poids nécessaire de faire et défaire certains chefs d’état. N’ayant pas coupé ses relations dans la marine française, il s’en servira pour réaliser ses crimes un peu partout en Afrique. C’était le spécialiste de l’instabilité des états africains à l’époque. Les iles Comores était d’ailleurs son pré carré. Lire https://fr.wikipedia.org/wiki/Bob_Denard . Compte tenu de l’ampleur de son œuvre macabre, les régimes de droite français en ont profité largement pour alimenter l’aliénation de l’Afrique fraichement indépendante et ainsi installer les hommes de leurs choix. Bob Denard le terroriste fièrement appelé « mercenaire » par la presse française et les politiques français travaillait pour le France. Lire http://www.lemonde.fr/societe/article/2007/10/15/bob-denard-a-toujours-agi-pour-le-compte-de-l-etat-francais_967276_3224.html# . La fille de Bob Denard sortira un livre intitulé « Mon père, ce mercenaire adoré et absent » pour narrer sa version. Katia Denard avait 38 ans lorsqu’elle publia ce livre.

Lorsque l’on prend connaissance de l’ensemble de ces données depuis 40 ans, on comprend mieux la volonté de la classe dirigeante française de jeter l’anathème sur les autres afin d’éviter d’ouvrir les yeux des citoyens français sur le fait que le mauvais grain existe parmi ses fils.   Les médias dans leur globalité sont formatés pour promouvoir les liaisons dangereuses entre le terrorisme et la religion musulmane. Mais ce qui est important, c’est de savoir le fait que ce terrorisme n’est pas systématiquement une importation. Il existe le « made in France » en la matière, ne pas le dire est une rétention d’information voir un délit de presse. Tout le monde gagne à reproduire ce schéma honteux et limite « apartheid ». La gauche comme la droite y gagne des voix, le front national espère braquer sa chance et les medias vendent du papier. Pendant ce temps, nous créons les conditions nécessaires et suffisantes pour que nos enfants vivent en se regardant en chien de faïence selon qu’ils se nomment Mohamed, Thomas ou Nael. Musulman n’est pas une origine, on le devient et on peut cesser de l’être alors aucune pathologie n’y est liée. Qu’on l’appelle « terroriste » « intégriste », « islamiste » ou « corse », qu’il soit perpétré par Mohamed, Jean Jacques ou Benoit, le terrorisme made in France est une réalité grosse comme le soleil en plein été.

La haine est comme la gangrène, soit on la soigne, soit on en meurt.

 

Elijah de Bla

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