Le premier ministre et la diplomatie malienne veulent saboter le mouvement d’auto-défense Gatia

 

Tout ce qui vaut la peine d’être fait doit être bien fait. La diplomatie malienne à bien compris cette réalité mais dans le sens de la médiocrité qui la caractérise depuis le début de l’ère Marc Zuckerberg le fondateur du plus influent réseau social.

Pour comprendre ce qui va suivre, il faut intégrer certaines constantes, qu’on partagent ou pas.

Le Mali n’est pas à la solde des terroristes en tout genre par hasard, il n’est pas nécessaire d’appeler certains par djihadistes, d’autres par combattants. Ce qui se passe au nord du Mali est un jeu mais pas à somme nulle car les pertes du Mali représentent les gains de l’Algérie, la France, les USA et d’une certaine façon le Qatar qui doit penser la suite du pétrole. L’incapacité du Mali à faire face à cette attaque massive sans précédent pour un pays africain est une réalité mais pas une exclusivité malienne. Aucun pays du monde ne s’est battu tout seul contre le terrorisme quel qu’il soit et d’où qu’il vienne.

Deux puissances majeurs décident de ce qui arrive au Mali, il s’agit de la France et des USA avec moins de littérature ce qui l’expose moins pour les néophytes. Aucune de ces puissances ne souhaite voir le Mali se réarmer et réorganiser son armée. Nul besoin d’être expert en géopolitique pour le comprendre, il suffira d’être malien pour s’approprier cette analyse. Deux faits l’attestent :

–        Le contrat d’armement annulé sous la pression des bailleurs du Mali pour les irrégularités que nous connaissons.

–        Le contrat plus que douteux de l’achat de l’inutile avion présidentiel maintenu.

Cherchez l’erreur dans un pays qui n’a pas besoin de luxe par ce qu’il est en guerre ou l’on privilégie une acquisition qui répond à une logique du superflu au détriment de  celle d’utilité vitale.

 

Finalement lorsque certains esprits disent que le Mali aurait disparu sans l’intervention de la France, ils ne se rendent pas compte qu’ils deviennent de fait des pions de la propagande française pour demeurer au Mali sans se soucier du qu’en dira-t-on. En somme cette phrase est l’une des plus irréfléchies qu’on puisse dire dans cette circonstance.

 

Il n’y a pas que les puissances étrangères pour plonger la tête du Mali au fond de l’eau. La diplomatie malienne sans oreilles ni yeux n’est pas en reste. Incapable de réunir la communauté internationale  au chevet du Mali pour le bien des maliens, elle commence à s’opposer aux maliens qui s’organisent pour pallier au vide sidéral crée par l’absence de toute autorité malienne dans les régions nord aux mains des terroristes. Parmi les faits qui corroborent cette nullité de l’exécutif malien et sa diplomatie amorphe il y’a le mutisme du premier des maliens, IBK qui n’est jamais présent pour les maliens victimes de ces terroristes et qui n’a jamais eu de solution pour éviter que les attaques se produisent. Les ambassadeurs du Mali en poste à travers le monde n’ont ni la culture,   ni le temps de faire du lobbying afin de peser dans la balance pour sortir le Mali de cette crise qui devient une seconde nature chez nous.

Le dernier fait en date est celui de l’ambassadeur du Mali en Mauritanie Monsieur DIAGOURAGA Mahamadou ex directeur général de la police. L’ambassadeur  a fait savoir à Fahad Ag Almahmoud  secrétaire général du GATIA que son groupe était le problème numéro un du Mali. Que peut-on espérer d’un diplomate qui prend parti dans un conflit impliquant son pays en choisissant de se battre contre le seul protagoniste qui dit défendre ce pays ? Si seulement c’était un acte isolé mais tel n’est pas le cas. Le 11 Février, le nouveau premier ministre du Mali Modibo KEITA lors de son discours d’ouverture du cinquième round des négociations inter-maliens à Alger s’est offert en spectacle en citant tous les noms des « groupes » qui prennent part aux négociations d’Alger sauf celui du Gatia pourtant ce mouvement pro-unité nationale malienne qui combat ceux qui combattent le Mali est bien présent à Alger. Est-ce un oubli ? Si c’est le cas, il faut trouver un quatrième premier ministre à IBK car ce serait méconnaître son boulot.  Pour récapituler, il faut retenir qu’un diplomate malien informe le secrétaire général du mouvement Gatia que la diplomatie malienne trouve dans le Gatia le problème numéro un du Mali et le premier ministre du Mali qui esquive le nom de ce mouvement lors de son discours inaugurale lors du cinquième round des négociations d’Alger. Doit-on en pleurer ou en rire ? Une diplomatie sans odeur, sans saveur ni couleur qui prend pour responsable un groupe de maliens qui selon les propres termes du président IBK refusent l’assujettissement des terroristes est une diplomatie qui joue dans l’équipe adverse. On peut aisément conclure que les propos tenus par ce diplomate Monsieur DIAGOURAGA Mahamadou ne tombent pas du ciel puisque le premier ministre Modibo SIDIBE s’est comporté en capricieux envers le Gatia qu’il ne cita pas lors de son discours. Alors, si le premier ministre s’est comporté ainsi, par ricochet on peut s’interroger sur le rôle du président IBK qui n’est pas à un rétropédalage près. Ces attitudes combinées du diplomate et du premier ministre sont intiment liées et prendraient leurs sources forcement à Koulouba qui trace les sillons de la diplomatie. D’ailleurs la diplomatie est du ressort régalien du président de la république.

Le Mali combat-il officiellement le Gatia ? Le Gatia fait-il perdre du terrain au Mali ? Un jour pas lointain, il faudra apporter les réponses de ces questions aux maliens. Si un pays ne devrait pas sous-traiter sa sécurité avec une milice, il faudra que le pays ait un autre choix. Ne pas sous-traiter avec le Gatia n’est pas similaire à combattre le Gatia mais au Mali le sens des priorités est inversé.

Qu’on l’accepte ou pas, la milice Gatia est le dernier bouchon entre le pouvoir bancale du Mali et le soulèvement populaire du type révolutionnaire que le Burkina Faso a connu. Le peuple malien au bout du gouffre ne pardonnera pas au président IBK et à ses vautours incapables eux-mêmes de donner satisfaction, d’anéantir l’élan du mouvement Gatia. Le Gatia cristallise tout l’espoir du condamné à mort qu’on mène vers la chaise électrique. Le condamné pourrait mettre toute ses forces dans la balance pour toucher cet espoir. Le pouvoir malien coupé des réalités de Bamako, Ségou, Kayes, Sikasso, Gao et ailleurs ne décrypte pas le chant du cygne.

Pendant que les officiels maliens sapent le travail d’auto-défense du Gatia, la mission des nations unis au Mali MINUSMA livrait dans la matinée du 13 Février du carburant aux groupes MNLA et HUA. Après avoir tiré à balles réelles sur les populations de Gao selon les manifestants, la MINUSMA arment ceux qui combattent le Mali et empêchent la progression de tout ce qui repousse le MNLA. Le Mali sombre de jour en jour et les dirigeants maliens semblent bien le vivre puisqu’ils ne lèvent jamais la voix contre la nébuleuse appelée MINUSMA.

Depuis environ une semaine, à Ménaka (région de Gao), des barons du MNLA et du HUA se déchirent autour de 7 tonnes de drogue au nez des soldats de la MINUSMA et de la population. Nous attendons toujours un communiqué de la diplomatie malienne ou de son armée. Le pouvoir central n’a aucun contrôle sur ce qui se fait ou pas dans cet endroit du Mali mais cela ne coupe guère le sommeil à Sébénikoro.

Comme pour assombrir le tableau déjà triste,  Iyad Ag GHALI, aurait secrètement prêté allégeance à DAEC. Sachant qu’il roule pour Alger qui verrait d’un mauvais œil l’implantation de bases étrangères dans la région on peut s’inquiéter d’une montée de tension qui dépasserait le cadre étroit des intérêts stricts du Mali. Donner le mouvement d’auto-défense Gatia en pâture répondrait à une somme de pressions des puissances étrangères et de l’ONU qui se servent du MNLA/HUA or le Gatia est un cauchemar pour ces deux derniers.

Un petit résumé s’impose pour déchiffrer cet imbroglio auquel il devient de plus en plus complexe de s’y retrouver. Le  MNLA est à la solde de la France, Iyad Ag GHALI défend les intérêts d’Alger et conserve la main mise sur le HCUA ce qui lui permet d’infiltrer le MNLA. Quant au MUJAO il est Maroc compatible mais le Maroc est resté un peu loin du jeu depuis le voyage téléguidé du président IBK. Les autres  GATIA, MAA, Ganda Izo, et Ganda Koy sont pro-unité national du le Mali (à ne pas confondre avec « rouler pour Koulouba »).

Le ministre Ousmane Sy, maillon fort du processus de négociation confiait que même si l’on laissait le contrôle de  « l’AZAWAD » au MNLA, il donnait un maximum de 6 mois à ces derniers pour que le chaos éclate et que la zone devienne incontrôlée et incontrôlable.

En somme le Mali croit gagner du temps politique et diplomatique sur la situation cependant, ceux qui profitent de façon explicite de ce nomansland sont les terroristes et trafiquants de drogue. Ils n’ont aucune habitude du travail honnête,  ils vivent des pactoles que l’état octroi aux communautés nomades et qui sont mal partagés. Donc le statu quo leur sied bien.

Les soldats africains de la MINUSMA ne souhaitent pas non plus la fin de la guerre, du moins du Business inhérent à la guerre. Ils émargent en moyenne à 800€/mois pour la mission, si c’est pour rentrer chez eux et gagner 5 fois moins c’est-à-dire 152€, aucune précipitations n’est nécessaire pour rentrer à la maison.

Ça fait beaucoup de points négatifs contre le Mali. A la lumière de ces points, on peut se rendre compte aisément que ni les politiques (lâches et sous pression diplomatique), ni les militaires qui sont sous embargo et mal équipés ne pourront sortir le Mali du trou. La seule option est un soulèvement populaire, le peuple dans toutes les villes et villages dans une forme de communion déterminée et illimitée dans le temps et dans l’espace malien pour pousser les dirigeants à refuser ce que refuse la Gatia.

 

 

ELIJAH DE BLA

 

 

 

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