Climat des affaires au Mali: Le capital pour la création d’une SARL coutera 5000fr CFA si les pouvoirs s’y mettent

La clé de l’équilibre économique d’un pays passe par l’entrepreneuriat. Dans chaque domaine il est nécessaire d’instaurer une atomisation des acteurs et cela va de paire avec les efforts institutionnels pour favoriser un climat des affaires sain.

Pour des états dits jeunes et fortement dépendant de l’aide et des relations commerciales avec le reste du monde, il faut faire sauter les barrières à la création d’entreprises. Il faut simplifier les démarches administratives des candidats pour la création d’entreprises.

Dans l’avant dernier gouvernement de Modibo Keita, l’ex ministre de la promotion des investissements, Mamadou Gaoussou Diarra avait initié par le biais d’un décret la baisse du coût de la création d’entreprise. Un décret au conseil des ministres réduit considérablement le capital numéraire pour une création de SARL passant de 100 000 frs CFA à 5000 f CFA. Cette nouvelle est la meilleure qu’on puisse énoncer depuis l’arrivée du président IBK au pouvoir. Ceux qui ont initié cette révolution fiscale ont compris une partie du problème économique du Mali. L’autre partie qu’ils n’ont pas comprise est l’aspect vulgarisation de cette mesure. Outre quelques initiés et rats des grands bureaux ministériels, peu de maliens ont reçu l’information. Mêmes les acteurs et les futurs entrepreneurs n’ont pas eu vent de cette mesure par la faute d’un déficit de communication sur la chose.

Les frais de notaires demeurent toujours et se chiffrent environ à 200 000fr CFA. Ceci dit, le principe n’est toujours pas entré en vigueur plus d’un an après sa validation par le gouvernement.

A travers le monde et au Mali, le coût de la création d’entreprise au Mali refroidi plus d’un. Appliquer cette mesure dopera forcément les statistiques en matière de nombre d’entreprises maliennes. Au début, il y en aura une nouvelle création chaque heure avec certainement une variante farfelue parmi elles puis au fur et à mesure les plus fiables résisteront. Le résultat ne sera que positif pour la volonté d’accomplissement des maliens qui veulent créer de la richesse et des emplois.

La volonté politique doit dépasser le discours de campagne et se rapprocher de la réalité économique en créant le cadre juridique et institutionnel pour encourager l’entreprise. La fonction publique doit rester une option et non la seule voie.

La balle est dans le camp de l’assemblée nationale et du président IBK.

 

Elijah de BLA

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