L’Ambassadeur du Mali à Paris et IBK s’adonnent à un concours de la médiocrité

Le déterminisme base de toute science proclame que dans les circonstances, les mêmes causes produisent les mêmes effets. Que l’on soit d’accord ou pas avec cette formule de manière générale, on peut quand même la vérifier sur l’échantillon qu’est le Mali et le peuple malien.

Nous avons suffisamment présenté de faits très récents qui ont eu pour théâtre le Mali et qui illustrent  le désastre ambiant. Non seulement les chefs ne donnent pas le bon exemple mais ils en donnent le mauvais. Il y a une nuance qu’il faut préciser à ce niveau. Le fait de ne pas donner le bon exemple n’est pas synonyme de donner le mauvais. On peut s’abstenir de donner des exemples bons ou mauvais. C’est donc une démarche personnelle guidée par l’intention.

Au Mali le chef n’est autre que le président de la république sur qui reposent tous les espoirs depuis qu’il fut auréolé d’un score au suffrage universel de 77%. L’espoir n’étant jamais très éloigné du désespoir, il semblerait que IBK ait fait le choix facile de fricoter avec le désespoir des maliens. On pourrait consacrer cet article à citer les frasques du président et de ses proches qui sont au-dessus des lois. Le mandat du président fut placé sous le sceau de la lutte contre la corruption, l’impunité et la délinquance financière. De Bamako à Paris en passant par New York et Rabat IBK a répété à qui voulait l’entendre qu’il serait intransigeant avec les corrompus fussent-ils proches de lui.  Il a dit que le mérite sera récompensé partout dans le pays et hors du pays. Lors de sa première visite post-élection à Paris, il a rappelé aux diplomates du Mali dans le monde que l’intérêt des maliens devrait primer sur les leurs. Le président avait menacé de relever tout ambassadeur ou consul qui ne protégerait pas les maliens. La suite de l’histoire est connue. Les malversations financières de ministres succèdent aux surfacturations des marchés publics par les proches du président. Aucune sanction connue à ce jour n’a sanctionnée qui que ce soit et malgré les menaces des partenaires du Mali qui pesaient sur les fautifs, aucun n’a été inquiété. D’ailleurs certains ont juste fait le beau jeu de la chaise musicale.

Le dernier rapport du vérificateur général vient de confirmer tout cela : en deux ans sous IBK les malversations ont atteint la somme vertigineuse de 153 milliards de francs CFA. Du jamais vu au Mali. En résumé le régime IBK n’est pas prêt de sanctionner qui que ce soit.

Puisque les chiens ne font pas des tortues et que des ivraies sont parsemées partout où il y a des maliens, les représentations maliennes dans le monde suivent l’exemple du chef guide IBK.  La France est une place importante pour la diplomatie et l’économie malienne. Nous ne reviendrons pas sur le pourquoi.

Le 20 février 2015, nous avons porté à la connaissance du public malien une histoire autant honteuse qu’invraisemblable qui s’est déroulée dans l’enceinte du consulat général du Mali à Paris. En effet, madame SISSOKO Nana TRAORE, agent administratif avait séquestré puis tabassé un usagé du consulat venu pour ses démarches administratives. L’affaire avait fait grand bruit dans le microcosme malien à Paris mais l’onde de choc avait atteint les maliens du monde suite à l’article consacré par notre rédaction. Nous avions joint le consul général Mangal TRAORE qui nous avait expliqué que toutes les mesures avaient été prises pour apporter la réponse qui s’imposait.  La famille de la victime avait reçu les excuses du consul. Depuis lors, nous n’avons pas eu d’échos de l’affaire. Environ 3 mois après les faits, nous avons appris que Mme SISSOKO Nana TRAORE venait de bénéficier d’une promotion en bonne et due forme de la part de l’ambassadeur du Mali en France Cheick Mouctary DIARRA. L’ambassadeur ayant certainement jugé gratifiant le fait qu’une employée du consulat séquestre une malienne, il l’a promu et affecté au service protocole de l’ambassade.

Ceci n’est ni un songe ni un rêve mais un fait qui se déroule en France et semblable à ce qui se fait de mieux au Mali dans la maison mère. La victime Mme Koudjeye TRAORE et son bourreau sont toutes deux maliennes. Le président des maliens a promis la protection des maliens où qu’ils se trouvent et la sanction pour les ambassadeurs qui iraient contre. Koudjeye TRAORE est-elle une moitié de malienne ou ne mérite-t-elle pas que Mme SISSOKO paye pour la faute qu’elle a commis ? La question que l’on pourrait se poser est : la diplomatie malienne de France a-t-elle caché cette affaire au président et aux ministres des maliens de l’extérieur ? Si tel était le cas on pourrait accorder le bénéfice du doute au président qui a promis de sanctionner toute administration malienne qui ne défendrait pas les intérêts des maliens. Si par ailleurs IBK est au courant et qu’il n’a pas appliqué les promesses, en réalité peu de maliens seraient surpris. IBK n’a appliqué aucune promesse en dehors de celles faites à sa famille.

Il existe une concurrence de la médiocrité entre le président IBK et les personnes qu’il a désigné pour gérer le Mali. La course au pire est lancée et le gagnant n’est peut-être pas celui qu’on croit. Dans l’impunité la plus totale, l’ambassadeur du Mali ferme les yeux sur un acte honteux et pire offre une promotion à celle qui a eu un comportement qui en méritait le contraire. A côté de cela, certains agents du consulat affectés à des tâches ingrates réclament des promotions depuis toujours sans succès.

On dit souvent que la diaspora doit être le fer de lance du Mali, il faut croire que ce sera pour la prochaine fois.

Ci après la décision officielle de nomination :  Décision Nana

Elijah de Bla

 

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