La criminalisation des victimes du racisme institutionnel en France

La criminalisation des victimes du racisme institutionnel en France

La criminalisation des victimes du racisme institutionnel en France

La criminalisation des victimes du racisme institutionnel en France, met en lumière une situation qui fait état d’une double discrimination pour les victimes. En effet, ils sont dans un premier temps victime de racisme et dans un second temps victime d’une tentative de criminalisation. Bien que dans la situation où ils se trouvent ils sont bel et bien les victimes.

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La criminalisation des victimes du racisme institutionnel en France : Comment ça marche ?

C’est un mécanisme dont la presse est très friande, au lieu de se tenir aux faits comme elle le ferait pour une situation où une personne blanche est la victime ; ici elle va tout mettre en œuvre pour faire apparaître la victime comme le coupable. A partir de l’étalage d’informations personnelles comme son casier judiciaire ou autre. L’objectif des médias à travers ce procédé est de manipuler l’opinion publique à l’égard des victimes de racisme institutionnel. Cela laisse penser à une entente entre les médias et les institutions judiciaires. Car bien évidemment cet acharnement médiatique ne se produit pas lorsqu’ils s’agit de personne blanche. Il n’est même pas question de racisme pour commencer.

La criminalisation des victimes du racisme institutionnel en France
La criminalisation des victimes du racisme institutionnel en France

La criminalisation des victimes du racisme institutionnel en France : les victimes

Il s’agit bien évidemment de personnes étrangères ou de français d’origine étrangères et généralement de sexe masculin. L’un des exemples les plus emblématiques est Adama Traoré, un jeune mort lors de son interpellation après un plaquage ventral par les gendarmes. Les médias s’empressent aussitôt d’étaler son casier judiciaire. Ils vont alors se concentrer sur ces différentes incarcérations plutôt que sur les exactions des gendarmes qui ont mené  sa mort. Ainsi que l’accusation de viol d’un ancien co-détenu lors de sa dernière incarcération. On peut aussi citer l’affaire Théo, de nombreux articles font état d’une enquête financière impliquant Théo et sa famille concernant la gestion d’une association de prévention et d’entraide financée à hauteur de centaines de milliers d’euros de fonds publics. Et pendant ce temps peut d’attention est portée sur l’état de santé de Théo causé par l’insertion d’une matraque dans son canal anal. Ou encore le cas d’Ali Soumaré qui a été accusé de délinquant lorsqu’il briguait un poste de conseiller régional en Ile de France.

La criminalisation des victimes du racisme institutionnel en France : les conséquences

Ces actions donnent l’impression que les personnes étrangères ou les français d’origine étrangère sont des citoyens de seconde zone. Et en parallèle un sentiment de connivence entre la presse et les institutions judiciaires. La rue se mobilise de plus en plus à travers des manifestations ou des prises de parole sur les réseaux sociaux. Mais il serait temps qu’au plus haut niveau de l’état, on rappelle à l’ordre les journalistes concernant les informations qu’ils diffusent au sujet de ce type de victimes.

Sisi Abeni

 

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