Rassemblement de soutien à Bassam: Les ivoiriens de France désunis face au terrorisme

Une semaine après l’attaque terroriste ayant fait des dizaines de victimes à Grand Bassam en Côte d’Ivoire, on pouvait espérer voir les ivoiriens de France enterrer la hache de guerre et de haine ethnique et partisane pour rendre ensemble un hommage aux morts et soutenir leurs familles. C’était sans compter sur l’immaturité de cette communauté qui au lieu de se mettre au-dessus de la mêlée s’est érigée en vecteur directeur de la division. Les ivoiriens avaient rendez-vous ce Dimanche pour se rassembler en faveur d’une solidarité envers Bassam. Ce rassemblement a fini par être atomisé. En effet nous nous sommes rendus à l’ambassade de Côte d’Ivoire dans l’espoir de trouver une rue bondée d’ivoiriens et d’amis de la Côte d’Ivoire. A notre grande surprise nous avons découvert un désert avec à peine 70 personnes se prenant en photo pour immortaliser l’occasion. Nous apprendrons plus tard que d’autres rassemblements ont lieu ailleurs dans la capitale française. Il faut dire que les ivoiriens sont très politisés et cela de la pire des manières. La décennie de guerre et l’antagonisme entre Ouatarra et Gbagbo est passé par là. Cette journée de rassemblement à tout simplement été récupérée par les politiques qui ont une influence considérable sur les décisions des ivoiriens de France. Hormis les ivoiriens, nous avons constaté un déficit de solidarité au sein de la communauté africaine de France.

Aucune association ni personnalité influente d’une autre nationalité n’a fait le déplacement. C’était une affaire ivoiro-ivoirienne pourtant l’indignation et le soutien 2.0 avait habité le net et les réseaux sociaux. Le drapeau orange blanc vert flotte encore sur les profils Facebook. Ce rassemblement raté des ivoiriens n’est pas un cas isolé. Les maliens en savent quelque chose, idem pour les tchadiens. Aucune cause ne réussit à fédérer les africains noirs de France , même pas la désolation des lendemains d’attentats terroristes. Bassam méritait mieux que cette reproduction à l’infini d’une gue guère insensé.

 

 

Elijah De BLA

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