IBK et la fuite en avant: La Guadeloupe est 3.86 fois plus loin de Bamako que Ménaka

La distance entre Bamako au Mali et Basse-Terre en Guadeloupe est de 5792 km soit 3599 milles. Le président IBK l’a parcouru sur invitation de « son ami » François HOLLANDE. Dans la vie d’un président, ces types d’invitations sont légion. Dans la vie d’un président, ces types de distance font partie des affaires.

La distance entre Bamako et Ménaka est de 1502 Km soit 3, 86 fois plus proche que la Guadeloupe. Voyons les raisons de la présence du président malien aux côtés de son très « cher ami français François HOLLANDE ». L’inauguration du « mémorial acte » consacré à la mémoire de la traite négrière. Donc en pleine tempête liée à la guerre entre le pays pour lequel IBK est président et une coalition de terroristes cachés au sein de la CMA. Inaugurer un mémorial fut-il significatif n’était pas une urgence à faire passer l’état de guerre du Mali au second voir dixième plan. Chaque jour des jeunes soldats maliens tombent sous les balles lâches des terroristes. A défaut de se déplacer sur les lieux à bord de son avion privé présidentiel dont le coût aurait pu équiper cette même armée et éviter certaines morts imputables au sous-équipement, IBK aurait pu rencontrer les familles des soldats morts sur le champ de l’honneur pour signifier la reconnaissance de la république et la compassion de la nation envers ces familles. Pour ces jeunes partis trop tôt, IBK aurait dû s’adresser à la nation pour honorer leurs mémoires et rendre leurs familles et les générations futures fières de ses hommes partis trop tôt. IBK pourrait mettre les drapeaux en berne à défaut de se déplacer.

Si demain on constate une baisse de vocation à embrasser une carrière dans l’armée, il faudra faire le lien avec l’attitude condescendante du premier des maliens. On ne peut pas dire que le président IBK ne sache pas rendre hommage aux morts de la guerre malienne. Il a prouvé dans un passé récent sa capacité à montrer ses émotions. Il a même réussi à reproduire l’expression de ses émotions dans les mêmes conditions à des endroits différents. Les célèbres larmes d’IBK pendant des mois en France et au Mali pour le premier mort français de la guerre malienne Damien BOITEUX en attestent.

Il ne lui est pas reproché d’avoir pleuré à chaude larmes suivi de bégaiements ni d’en avoir fait trop d’ailleurs mais plutôt de ne pas montrer d’émotions pour les soldats et civils maliens tombés. Il lui est reproché de ne jamais s’exprimer sur le sujet en profondeur. Il est reproché à IBK de faire comme si les morts n’avaient pas de famille qui auraient besoin de réconfort de sa part.  Il fait très peu de déplacements à l’intérieur du Mali et demeure l’un des présidents les plus absents sur son territoire.

Il y a pire dans le scandale que le scandale lui-même, c’est le fait de s’accommoder au scandale. Les maliens se sont accommodé au scandale de la gestion IBK.

Elijah De Bla

 

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