HAUT CONSEIL DES MALIENS DE L’EXTÉRIEUR : DÉBAT DES CANDIDATS POUR LA FRANCE

Au moment ou la rédaction de RP MEDIAS finalisait cet article juste après le montage vidéo, nous avons reçu un communiqué du comité d’organisation des élections du haut conseil des maliens de France annonçant le report des élections à une date ultérieure. Cette décision n’enlève rien au contenu riche de ce débat qui est un premier exercice pour la jeune équipe RP MEDIAS.

Vidéo du Débat Haut Conseil des Maliens de l’exterieur

Le samedi 26 avril 2014, s’est tenu un débat entre les candidats à l’élection du représentant du haut conseil des maliens de l’extérieur pour la France. Cette année, six candidats se présentent avec comme ambition de représenter et de défendre les intérêts de la diaspora malienne. Sur ces six candidats, seuls trois ont répondus à l’appel de RP MEDIAS à savoir : Messieurs Mahamadou Cisse, Nti Diawara et Anzoumane Sissoko. C’est donc au sein du Consulat du Mali en France à Bagnolet – prêté à l’occasion par Monsieur Le Consul du Mali en France Mangal TRAORE, que les trois candidats se sont prêtés à l’exercice pendant plus de deux heures. Chacun a dû se présenter et mettre en avant son rôle en faveur de la diaspora bien avant cette élection.

Si Cisse a mis en avant le bilan de son mandat de Vice-Président du Conseil de Base des Maliens de France( CBMF), Diawara lui a mis en avant sa participation à la biennale de Kayes et son implication dans l’organisation de l’événement en faveur de la paix en 2013 à Montreuil. Quant à Sissoko, il a vivement montré son attachement à la lutte en faveur de la dignité et des droits des sans papiers avec pour preuve sa récente récompense de l’OCU (organisation pour une citoyenneté universelle).

Ce débat nous a surtout permis de comprendre les ambitions des uns et des autres. Pour Diawara, il s’agit d’une candidature de rupture. Apporter à la diaspora une cohésion et un espoir de changement qui n’existerait pas aujourd’hui du fait des divisions internes au sein des instances censées représenter les maliens. Parmi ses mesures fortes, il met en avant s’il est élu, le remboursement intégral des cotisations des associations nécessaires pour pouvoir voter cette année. Selon lui, un malien détenteur d’une carte consulaire doit être en mesure de voter, c’est ce qu’il s’attachera à mettre en place s’il prend la tête du Haut Conseil. L’arbre à palabres dans le cadre de la création de « la maison du Mali » est une des propositions majeur de Diawara avec la garantie de dynamiser le respect des institutions traditionnelles telles que le « djéliya » à même de régler certains problèmes de la communauté. De plus, Diawara dénonce un manque flagrant de structures d’aide au montage de projets de la diaspora qui sera corrigé si les votants le choisissent.

Pour Sissoko, il s’agit plutôt d’apporter un plus à l’existant. Apporter ce cadre dont aurait besoin le Haut Conseil et qu’il a appris à mettre en œuvre lors de sa propre expérience associative. Il propose d’ailleurs que les futures décisions soient prises de façon collégiale. Sissoko s’attachera, s’il est élu, a ré-instaurer le respect des autorités françaises envers les sans-papiers et plus globalement, la diaspora malienne.

Enfin, pour Cisse, la qualité de vie des maliens (notamment au niveau de la santé et de la problématique des « sans-papiers ») et la relation avec l’état français seront ses priorités. Il propose de mettre en place des services à valeur ajoutée au sein des instances de la diaspora (tel que le consulat) et va même jusqu’à proposer la gratuité des rapatriements de corps au Mali suite aux décès de maliens dont les familles n’ont pas toujours les moyens du transfert de la dépouille.

Chaque candidat a invite ses pairs à se joindre à sa candidature, arguant que le bien-être des maliens de France primait. Néanmoins, nous vous laissons le choix de vous faire votre propre opinion sur chaque programme en visionnant l’intégralité de l’interview.

FATOUMATA SOUKOUNA

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