Moussa est cet humanitaire arrêté et détenu arbitrairement au Bangladesh depuis le 22 Décembre 2015. Il était en mission pour le compte de l’association Baraka City, on lui reproche notamment d’être venu en aide au Rohingyas peuple persécuté dans cette partie de l’Asie.
Au delà de l’injustice qui en découle, c’est le peu de volonté manifeste du gouvernement français de venir en aide pour demander la libération sans condition d’un de ses ressortissants pris ainsi en otage. Il n’en faut pas plus pour spéculer sur ce peu d’engagement des autorités mais aussi des médias. En effet, est ce le fait que Moussa appartient à cette association humanitaire dite « islamique », d’être plus d’être noir ? En comparaison, nous avons vu d’autre français détenus dans des prisons pour trafic de drogue, mais la pression de la diplomatie française afin d’obtenir leur libération a été sans commune mesure avec le sort de Moussa.
Heureusement les réseaux sociaux ont permis de porter à la connaissance de l’opinion internationale la situation inhumaine que vit Moussa. Une pétition a été lancée pour faire pression sur Laurent Fabius Ministre des Affaires Etrangères pour intervenir.
Un hashtag FreeMoussa a été crée, relayé et assure cette effervescence autour de Moussa. Des manifestations de soutien ont eu lieu à Paris pour demander sa libération. L’ambassadeur du Bangladesh en France a reçu la famille de Moussa en leur confirmant que le dossier de Moussa était vide. Moussa de sa prison garde le moral et le sourire en attendant un dénouement rapide et heureux. Nous avons profité du rassemblement en soutien à Moussa organisé par sa famille à la mairie de Montreuil le samedi 9 Janvier 2016, pour suivre Almamy Kanouté activiste, militant qui nous donne son point de vue de la situation. Nous avons le témoignage poignant de Kamdem le frère de Moussa et le cri de cœur d’une militante pour expliquer sa honte vis à vis de l’attitude du gouvernement Français. La diplomatie française considère-t-elle Moussa comme déchu de sa nationalité au point de simuler la cécité ?
Baba Dème
