Un français équivaut à 4 maliens ?


Chaque nouvel événement lève un peu plus le voile sur les carences et contradictions de la diplomatie malienne. En première ligne se trouve le président malien IBK. S’il existe une unanimité contre la communication de la diplomatie malienne au sujet de son assujettissement à la France, s’il existe une désapprobation de sa conduite des négociations avec les groupes terroristes censés représenter les populations du nord, les maliens pensaient avoir touché le fond. La semaine dernière et son lot d’événements a lassé les maliens. D’un côté nous avons une famille heureuse, celle de Serge Lazarevic, un pays heureux, la France. De l’autre côté nous avons un pays honteux et en colère, le Mali et un peuple qui a perdu ses dernières illusions, les maliens. L’incompréhension des maliens a succédé à la joie des Français suite à la libération du dernier otage français détenu au sahel. Une rançon payée chiffrée à 20 millions d’euros aurait été versée aux ravisseurs ainsi qu’une contrepartie de 4 terroristes détenus par le Mali. La caractéristique de ces terroristes faisait d’eux des prisonniers particuliers. Les explications approximatives du président IBK ont mis le discrédit sur sa capacité à s’imposer et à faire valoir les intérêts du Mali sur la scène diplomatique.

Pour décrypter ce jeu de « qui perd gagne » nous avons fait appel à l’anthropologue et directeur de recherche au CNRS André Bourgeot.  Habitué à apporter son analyse sur la géopolitique du sahel et du Mali, il fait un exposé assez profond des équilibres en place dans toute la zone sahélienne.  On en apprend plus sur les personnes ayant participé aux tractations de libération de Lazarevic. Il mettra l’accent sur l’incohérence des positions du Mali.  Le mutisme du ministre de la justice du Mali allant dans ce sens.

Elijah de Bla

Souscrire à notre lettre d'information