Fatoumata Sankhon : Le parcours d’une jeune étudiante guinéenne en France

Beaucoup d’étudiants Africains ont dû quitter leurs pays et leurs familles afin de réaliser leur rêves : être diplômés, avoir un bagage intellectuel soutenable pour se distinguer de leurs semblables qui restent en Afrique.

 Cette semaine, nous avons fait la connaissance de Fatoumata Sankhon, une jeune fille ambitieuse et dynamique qui a bien voulu nous faire part de son parcours et de ses aventures en tant qu’étudiante guinéenne en France.

 

RP Médias – Ramatoulaye Dia & Dalhia Habibi : pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Fatoumata Sankhon : Bonjour à vous, je m’appelle Fatoumata Sankhon, j’ai 24 ans et je suis actuellement en troisième année de licences en Information et Communication à l’université de Paris 8 (Saint-Denis – Vincennes). Je suis originaire de la Guinée.

RP Médias – R.D & D.H : Racontez-nous votre parcours scolaire et vos ambitions pour l’avenir ?

F.S : J’ai eu un parcours un peu spécial et chamboulé. J’ai toujours voulu faire du journalisme mais je me suis inscrite après le BAC (Baccalauréat) en Licence de Droit. J’ai fait 2 ans de droit puis je me suis réorienté et j’ai finalement décidé de faire une licence en Information-Communication, dans laquelle je suis toujours. Plus tard je voudrai être journaliste et tout particulièrement dans le domaine de l’audiovisuel.

RP Médias – R.D & D.H : Pourquoi êtes-vous venue étudier en France et depuis combien de temps ?

F.S : Je suis venue étudier en France parce que chez moi les études supérieures ne sont pas très développées. Cela fait maintenant 6 ans que je suis en France.

RP Médias – R.D & D.H : Quelles différences avez-vous remarqué entre les études en France et celles de votre pays ?

F.S : Les études en France sont beaucoup mieux que dans mon pays d’origine. L’enseignement en France est plus encadré et plus reconnu que dans mon pays. En France on nous propose une multitude de filières, alors qu’en Guinée, non, nous n’avons pas autant de possibilité dans le choix de nos études.

RP Médias – R.D & D.H : Cela dit, pourquoi la France ou était-ce un choix au préalable ?

F.S : La France n’était pas vraiment un choix, elle m’était plus accessible par rapport aux autres pays de l’Europe. Le plan linguistique aussi était favorable.

RP Médias – R.D & D.H : Comptez-vous retourner en Guinée une fois vos études terminées ?

F.S : Après mes études c’est évident que je souhaite rentrer en Guinée pour travailler, car j’ai ma famille là-bas. Je voudrai également apporter à mon pays la richesse des connaissances acquises en France.

RP Médias – R.D & D.H : Jusque-là avez-vous rencontré des difficultés ?

F.S : Non, je n’ai pas encore rencontré de problèmes depuis que je suis en France. La seule difficulté majeure pour moi, c’est de trouver un logement. Mais j’ai de la chance de vivre en famille.

RP Médias – R.D & D.H : Avez-vous une aide de la France, Bourse ou autres ?

F.S : J’ai le droit à une aide médicale française.

RP Médias – R.D & D.H : Pour finir, avez-vous des conseils à donner aux étudiants africains qui s’apprêtent à prendre le même chemin que vous ?

F.S : Ce que je pourrais dire, aux futurs étudiants qui viendront étudier en France, c’est d’être prêts mentalement et d’être conscients des difficultés, de la réalité de la vie en France.  Être  étudiant en France est très dur et il faut être fort et surtout s’armer de beaucoup de patience et de courage afin de bien réussir dans les études.

Interview de Ramatoulaye DIA et Dalhia HABIBI.

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