Les étudiants maliens de Paris 8 osent la culture malienne comme solution

Ce vendredi 15 avril, l’AEM (Association des étudiants maliens) de Paris 8 a organisé la 1ère édition de sa journée culturelle. Une occasion qui a pu réunir la communauté malienne de divers horizons socio-professionnels. A travers de cette journée spécifique dans la vie estudiantine de l’Université Paris 8, la communauté malienne a témoigné son enjouement pour faire triompher la culture malienne dans toute sa diversité. Cette journée a été marquée par la présence et l’intervention de nombreuses personnalités telles que :

  • Moussa Mara, l’ancien premier ministre du Mali ;
  • Doum, vice-consul ;
  • Le Grand griot Soumano ;
  • Moussa Cissé, conseillé à l’UNESCO ;
  • Madame Fatoumata Kane, marraine de la journée ;
  • N’gui Diabaté, Miss Mali France 2016 ;
  • Mahamet Traoré, Président du CNJ France
  • Hawa Dème, Présidente de l’ADEM (Association des diplômés et étudiants maliens de France).

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Outre les associations typiquement maliennes, certaines associations étudiantes issues de la diaspora africaine ont manifesté leur soutien à l’égard de l’AEM et à tous les maliens.

En guise d’ouverture, l’ancien premier ministre, Moussa Mara est intervenu, en qualifiant la journée de cadre familial ayant un grand apport dans l’unification du tissu social harmonieux que le Mali a toujours connu. Le premier ministre, à la fin de son intervention, a notamment insisté sur le renforcement et la cohésion non seulement entre malien mais aussi avec le reste du monde.

Puis se sont les conseils donnés par la présidente de l’ADEM (association des diplômées et étudiants maliens de France), Hawa Dème aux étudiants maliens autour des valeurs qui mènent à la réussite dans le cadre de l’insertion professionnelle qui ont su marquer l’assistance. Selon elle l’engagement est la clé de la réussite, son mot d’ordre « soyez actifs et pas passifs ».

Au programme, nous avons eu droit à la présentation de la diversité culturelle du Mali avec l’interprétation de chants traditionnels accompagnés de pas de danses folkloriques qui ont été accueillis par un standing ovation du public. Sur le thème de diversité culturelle une conférence débat a donné l’occasion notamment à Moussa Cissé, conseillé à l’UNESCO d’apporter une contribution autour du thème « la diversité culturelle au Mali, un mythe ou une réalité ? »

danse chorégraphique présentée par les étudiants maliens de Paris8
danse chorégraphique présentée par les étudiants maliens de Paris8

Selon monsieur Cissé, la diversité culturelle au Mali s’observe dans les différences linguistiques, vestimentaires et comportementales. « Cette diversité se retrouve dans une symbiose apparente mais qui efface toutes les différences de façon apparente. Alors dans ce cas, on ne sent pas la différence mais une complémentarité entre nous ». Il termine son propos avec une citation d’Amadou Hampâté Bâ, « la beauté d’un tapis tient à la multiplicité des couleurs, qui forment un ensemble cohérent, harmonieux » et c’est donc en cela qu’est représentée la diversité culturelle. Dans la foulée, il explique qu’en terme de diversité culturelle, qu’il ne s’agit pas que chacun reste camper sur ces positions en imposant ses coutumes et habitudes mais il s’agit de l’exprimer de façon pacifique et harmonieuse avec les autres.

 

L’intervention de Mr Cissé s’inscrivait dans le cadre d’un dialogue ouvert entre les intervenants et le public composé de divers profils. Mr Niaré Maramory est l’une des personnes qui n’ont pas hésité à se lancer dans le débat pour expliciter la chose culturelle du Mali. La notion clé que Mr Niaré a mise en avant était la problématique de la « diversité dans la division » qui pourrait aboutir finalement à une forme d’exclusion sociale et à la logique du dénigrement des idéaux originels du Mali. Sa question portait sur le rôle que la jeunesse malienne doit concrètement jouer dans le maintien de la cohésion sociale et dans la gestion pertinente des faits sociaux du Mali. Pour répondre à cette question M. Cissé a affirmé que ce type d’organisation en est la réponse.

Oui, mais… Car il y a un mais. En effet, nous pouvons dire que ce type d’organisation est sans doute un début de la réponse à la question mais certainement pas une fin. Il ne reste plus qu’à la jeunesse malienne de s’impliquer d’avantage dans la vie non seulement culturelle mais sociale de leur pays. Pour ce faire, peut-être faudrait-il commencer par lister l’ensemble des problèmes, puis de trouver un moyen d’y répondre en termes de solutions à la cohésion et à la gestion sociale du Mali.

 

La volonté de partage culturelle était au rendez-vous, avec la dégustation des mets maliens, d’un défilé traditionnel, d’une chorégraphie et d’un sketch, ainsi que des prestations d’artistes chanteurs. Sam Bagayoko, le fils du très célèbre couple de chanteurs Amadou & Mariame était présent et nous a interprété deux titres de son nouvel album sous les applaudissements du public.

Dans un esprit de grande famille, le public a participé à un jeu Quiz de culture général sur le Mali avec à la clé pour le grand gagnant, le livre La charte du mandé et autres traditions du Mali, de l’auteur Aboubacar Fofana.

Tout cela, accompagné des sons mélodieux de percutions en fond sonore qui a su nous faire voyager. Un merveilleux voyage au Mali, rempli de messages d’espoir, de questions sur l’engagement associatif, sur la diversité culturelle et le tout dans une atmosphère bon enfant.

Une journée culturelle réussie selon les attentes des organisateurs.

En somme, l’intelligence collective malienne doit se manifester non seulement à travers d’une telle rencontre mais aussi à travers le comportement individuel de tout un chacun.

 

Maya Toure,

Étudiante stagiaire

 

 

 

 

 

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