Ecouter l’opposant ivoirien Doumbia Major, président du CPR ( congrès panafricain pour le renouveau) revient à recourir à une mémoire parfaite capable de suivre la chronologie quasi-biblique avec laquelle il relate sa vie et les différents événements qui ont émaillé le cours de cette vie. C’est bien évidemment qu’il se retrouve impliqué dans l’histoire moderne post Houphouet BOIGNY de manière active. Plusieurs fois emprisonné pour son engagement syndicaliste et politique, il subira les pires tortures en prison et pendant les manifestations de la part d’une police téléguidée par les pouvoirs qu’il dénonçait. Doumbia s’est opposé à la quasi-totalité des dirigeants ivoiriens ayant été au pouvoir même pendant un bref moment. Il prendra part à la rébellion armée qui coupa la Côte D’ivoire en deux partie nord et sud de 2002 jusqu’en fin des années 2000. Aux côtés des leaders du mouvement tels Guillaume Soro et Ibrahim Coulibaly, il déchantera très vite en se rendant compte que le prétexte de se battre pour une égalité entre les fils et filles de la Côte D’ivoire n’était qu’un slogan. Selon Doumbia, les leaders de la rébellion avaient les mêmes aspirations que la bourgeoisie ivoirienne vivant royalement sans travailler avec le fruit des efforts du petit peuple. Il prendra ses distances.
Lors de notre entretien avec Doumbia Major, il s’est exprimé pendant plus de deux heures, nous vous présentons ici la première partie.
ELIJAH DE BLA
