Diane Moustapha à une vision pour faire du Mali un pays d’avenir

Diané Moustapha pour le Mali un pays d'avenir

Diane Moustapha à une vision pour faire du Mali un pays d’avenir

DANS QUELLE MESURE LE MALI PEUT IL DEVENIR UN PAYS D’AVENIR?

Après trois ans et cinq mois de mandat, plus que déçu, le Président de la République, son Excellence Ibrahime Boubacar Keïta se sent trahi par certains hommes de son gouvernement.
« Je suis déçu par l’attitude de certains de mes proches collaborateurs et surtout certains secteurs clés qui peinent à prendre de l’envol. Aujourd’hui, avec ses énormes potentialités, notamment en ressources humaines, agriculture avec 40 millions d’hectares de terres arables avec ses grands fleuves et leurs affluents, en ressource minière le Mali devrait compter parmi les pays les plus avancés de l’Afrique »

Son Excellences le Président IBK a raison d’être déçu. Ce qui est dommage, c’est qu’il ne se rende compte de cela qu’après trois ans et cinq mois de mandat.
Au deuxième anniversaire de l’accession d’IBK au pouvoir, il s’est offert les services d’un troisième Premier Ministre Modibo Keita. Au bout de cinq mois la primature est confrontée aux dénonciations récurrentes des Ministres décriés par le peuple malien. Estimant que le troisième Premier Ministre est technocrate et, qui plus est, respecté de tous, il a l’intention de renouveler la composition gouvernementale afin de pouvoir atteindre les objectifs qui lui ont été assignés. Mais il semble confronté au parti au pouvoir.

Les Ministres défaillants étant les plus proches du chef de l’État. Le Président de la République est resté indifférent des plaintes des maliens. Que faire donc ?

Désormais, face à son destin et son bon sens, si ce n’est pas trop tard, le Président de la République doit agir de main de Chef d’État responsable car le Mali a aujourd’hui besoin d’hommes capables de relever des défis et non d’hommes uniquement politiques qui ne valent rien.
Plusieurs signes majeurs qui attestent de la détérioration des conditions de vie des maliens : le chômage endémique des jeunes et la perte d’emploi pour d’autres, la baisse drastique du pouvoir d’achat des maliens surtout pour ce qui concerne les plus pauvres, la cherté de la vie, le manque d’infrastructures scolaires, sanitaires ainsi que l’état des routes. L’eau potable est manquante…
En octobre 2016, nos Ministres clés et leurs Partenaires Techniques et Financiers canadiens ont signé le Cadre stratégique pour la Relance Économique et le Développement Durable (CREDD). Qui vivra verra, de quoi la montagne va – t – elle accoucher ?
Ibrime Boubacar Keita a été porté à la gestion des affaires publiques le 4 septembre 2013, à travers une immense volonté populaire exprimée à hauteur de 77 % des voix, à l’issue d’un scrutin d’une très grande transparence

La gouvernance du Président IBK se trouve très controversée, marquée par l’incompétence de ses Ministres clés qui gangrènent la politique économique et sociale du pays.

Le Président IBK est arrivé au pouvoir sans véritablement avoir de programme de société, de type de politique économique et de type de développement. Alors que tous les pays émergents ou même développés ont successivement connu plusieurs modèles de politique économique qui correspondent à plusieurs phases de l’histoire du développement de ces pays. Moi j’aurais proposé « Le modèle de l’industrialisation par promotion des exportations »

Je voudrais bien rendre hommage au Premier Ministre Modibo Keita, aux Ministres femmes et à certains Ministres hommes qui font un travail remarquable.

Quelles sont les chances du Mali de faire valoir ses intérêts et de valoriser ses atouts ? En un mot comment ne pas être engloutis par le chômage, la mafia dans l’administration malienne, la pauvreté, la corruption, le népotisme etc…

Stratégie pour accélérer le développement économique et social au Mali

La politique nécessaire, urgente au développement du Mali est de s’attaquer aux causes profondes de la pauvreté (65 % de la population malienne vit dans la pauvreté), il faut créer des conditions propices au développement humain. Cependant, cette politique aura du mal à avoir un impact significatif si les problèmes humains de sécurité ne sont pas réglés.
Elle aura du mal à avoir un impact significatif, car le Mali a un handicap énorme dans la quête de son développement : manque de vision, manque d’imagination et manque de leaderships. Il est connu de tous que ce qui entrave le développement économique et sociale de ce grand pays riche que c’est bien la corruption et la mauvaise gestion des hommes au pouvoir qui entraîne cette situation.

Selon moi, nous maliens devons apprendre à transformer localement nos matières premières. Le Mali est un pays riche en matières premières, notamment agricoles et minières. Le problème c’est que le pays exporte principalement ces matières premières brutes, sans les avoir transformées. C’est un manque à gagner important en termes de création de la valeur ajoutée locale, de création d’emplois, des compétences, etc…

La question de relance de l’industrialisation au Mali constitue plus que jamais un véritable défi.
Le constat est là : notre pays dispose d’atouts naturels colossaux pour se doter d’une industrie diversifiée et performante. Nous importons en trop grande quantité des biens de consommations qui pourraient être produits localement. Et la réalité est aussi là : dans plusieurs cas, la production, la transformation et la valorisation ne peuvent être étendues, faute d’infrastructures industrielles adaptées et de compétences adéquates.
La stabilisation politique en cours, le retour de plus en plus remarqué des Partenaires Techniques et Financiers « PTF » et les institutions et acteurs économiques internationaux contribueront au financement de projet de développement.

Le Mali doit se doter d’industries modernes et non pas seulement de simples ateliers d’assemblage et encore moins d’ usines de fer à béton dont la matière première est constituée uniquement de la ferraille de récupération. Pour cette raison, le Mali doit construire un complexe sidérurgique qui sera doté de deux aciéries et de trois laminoirs pour produire des lingots d’acier et de fonte, des profilés, des rails, des tubes, du fer à béton etc… Ce projet pourra générer plus de 2500 emplois.

Construire des sites à taille moyenne pour la transformation des métaux non ferreux à proximité de leur lieu d’extraction, en l’occurrence : du manganèse, de la bauxite, du cuivre ect…

À la place des matières premières on pourra exporter des lingots de fonte, d’acier etc…

Le Mali est un pays à grandes potentialités agro-pastorales et ressources de pêche.
Avec ces potentialités, il existe de grandes opportunités pour développer les filières de productions céréalières, animales, et cotonnières etc… pour favoriser le développement de l’agro-industrie.
Dans ce domaine aussi le constat est là, si l’agriculture et l’élevage occupent une place prépondérante dans l’économie du Mali le pays affiche pourtant des taux de malnutrition aiguë et de pauvreté en milieu rural parmi les plus élevés de l’Afrique de l’ouest. Un paradoxe expliqué par la faible productivité du secteur agricole dans son ensemble.
Une nation qui n’arrive pas à nourrir et à soigner ses enfants est une nation bancale.
L’agriculture et l’élevage représentent 40 % du produit intérieur Brut (PIB) en 2016, soit 75% de l’emploi total mais la productivité agricole reste très faible en raison de la prédominance de l’agriculture pluviale, de la dégradation des terres, de pertes élevées après les récoltes et de la faible transformation à défaut d’infrastructures.
Autant de défis sur lesquels doivent se pencher nos leaders politiques, nos agronomes et nos agriculteurs pour évoquer l’avenir agricole ainsi que celui de l’élevage.

D’après moi, le lancement de l’économie généralement dépendant de l’or et du coton passe nécessairement par un redressement du secteur de l’industrie qui reste toujours dans sa phase embryonnaire dans notre pays.
À savoir que le poids de l’industrie du Mali n’est que de 5% contre 11% pour la moyenne UEMOA (union économique et monétaire ouest africaine), 15% pour le Sénégal, et 19% pour la Côte d’Ivoire. Le nombre d’unités industrielles avoisinant la centaine dans le secteur formel, quant à nos voisins sénégalais et ivoiriens ils sont à plusieurs milliers. Notre pays est le premier importateur de produits industriels dans l’espace UEMOA et nous avons un déficit de la balance commerciale de près de 400 milliards de F CFA (franc de la communauté financière africaine) par an, supérieur au montant de l’aide publique au développement.
Les enjeux de l’industrie au Mali sont trop importants pour l’avenir du pays. Le Mali étant un pays enclavé, le prix de revient des produits manufacturés lui coûte deux fois plus cher par rapport aux pays côtiers.
Toujours selon moi, l’industrialisation est d’abord avant tout une question de volonté politique et de vision stratégique. Un pays dont l’économie est fondée sur une agriculture rétrograde sans industrie n’ira pas loin

Gouvernance au Mali

Nous pouvons « grimper » !
Avec de l’optimisme, nous allons y arriver. À ce propos Nelson Mandela a dit :
« Je suis fondamentalement optimiste. Je ne saurais dire si c’est dans ma nature ou si je l’ai cultivé. Une partie de ce qui fait un optimiste, c’est de garder la tête tournée vers le soleil en mettant un pied devant l’autre .
– Grimpons en nous accrochant aux valeurs sociétales d’antan de notre grande nation malienne.
– Commençons par la lutte contre la corruption et, comme premier acte de lutte contre la corruption, arrêtons de donner des bonbons ou des pièces de monnaies aux enfants pour qu’ils nous sourient.
– Formons notre jeunesse dans les familles, dans les champs, au village, dans les hameaux, pâturages, à l’école et surtout à la culture et à l’enseignement de la morale ainsi que l’instruction civique pour éviter la compromission avec le mal. Une fois ces besoins fondamentaux satisfaits, l’individu « éduqué » pourra faire valoir ses ambitions au sein de la communauté à travers un emploi notamment et mettre ses compétences au service de cette même communauté
– Mettons aux destinées du pays des dirigeants qui répondent aux qualités d’honnêteté, de patriotisme, de bravoure, de probité, etc… Comme ces grands hommes qui ont fait l’histoire du Mali, la fierté du Mali, la gloire du Mali (il y en a eu c’est sûr). Il nous faut des dirigeants animés de patriotisme, de vision pour le pays, de rigueur, de responsabilité, bref tout ce qui peut amener à « grimper » pour atteindre l’Honneur, le Bonheur et la Justice sociale au Mali.
– Restructurons et réorganisons la Société Civile Malienne afin qu’elle puisse pleinement jouer son rôle. Il est urgent que la société civile prenne en main sa destinée, qu’elle ne soit plus actrice des événements qui se déroulent sous ses yeux mais qu’au contraire qu’elle s’implique dans la vie de la communauté, qu’elle développe son libre arbitre à chaque fois que cela sera nécessaire, qu’elle fasse valoir ses droits et ses ambitions notamment le droit de tout être humain à pouvoir manger « à sa faim », à avoir un toit, à accéder à l’enseignement, aux soins. Pour moi, le politique est redevable de cela envers son peuple et se doit d’être au service du plus grand nombre ».

Perspective de type de développement au Mali pour émerger :

Le type de développement est défini par le Président de la République.
La bonne gouvernance :
La bonne gouvernance est l’exercice de l’autorité politique, économique et administrative pour gérer les affaires d’un pays à tous les niveaux.

La bonne gouvernance favorise l’équité, l’éducation, la santé, la sécurité, la liberté la participation, le pluralisme, la transparence, la responsabilité, et la primauté du droit de façon efficace et durable.

La corruption, la violence et la pauvreté, l’anarchie, le désordre compromettent la bonne gouvernance.
En guise de bonne gouvernance le Mali patauge !
Pour la lutte contre l’enrichissement illicite, la corruption, l’insécurité et les crimes, les autorités judiciaires sont incompétentes et n’arrivent pas à atteindre leur objectif.
L’insécurité grandissante et les crimes odieux le braquage dans la capitale Bamako et ses environs, au vu et au su de tout le monde, sont devenus monnaie courante.
Chaque jour, on assiste à des assassinats barbares et des lynchages de ces malfaiteurs sans scrupule et dépourvus de tout sentiment humain.

Laïcité : « Politique et Religion ne font pas bon ménage ». L’Imam Mahamoud Dicko doit se calmer. Le Mali est une République démocratique et laïque. Toutes vos interventions sont faites pour mettre les maliens les uns contre les autres, au lieu de vous occuper de l’éducation de nos jeunes talibés « garibous », au lieu de trouver une solution à l’employabilité des arabisants pour une meilleure insertion socioprofessionnelle, au lieu de compatir à la douleur des proches de nos compatriotes soldats disparus ou blessés le 18 janvier 2017 lors de l’attentat dans un camp militaires de Gao, non vous êtes là à raconter des idioties. Vous avez l’intention de mettre le Mali à la marge du monde civilisé.
Je crois que les députés doivent prendre des mesures envers l’Imam, estimant qu’il présente un danger pour la sécurité et l’unité des maliens

Éducation et Chômage des Jeunes

L’éducation et le chômage constituent plus que jamais un véritable défi pour le développement de notre pays.
Le phénomène du chômage devient de plus en plus endémique. Le Président IBK, en 2013, s’était engagé à créer 200 000 emplois en cinq ans.
Le rapport d’évaluation, qui a été soumis à l’instance par la Directrice nationale du travail, montre 116 388 emplois créés de septembre 2013 au 31 mars 2016. Par contre, le nombre de pertes d’emploi est flou. Ce que nous savons chaque année c’est que notre pays déverse 200 000 personnes sans emplois dans les rues.
On nous dit que cette crise de l’emploi sans précédent est due à la crise financière, l’explosion démographique, mais aussi à l’absence de vision des décideurs du pays.

Selon moi, question de crise ou pas si les si maliens n’apprennent pas les technologies pour la transformation de leurs ressources naturelles pour créer des richesses avec des valeurs ajoutées, cette crise sera un tunnel obscure et sans fin.

Que faire pour que le Mali profite de dividende démographique ?

a/ L’explosion démographique : la démographie malienne est l’une des plus importantes de l’Afrique de l’ouest (en 2013 le Mali comptait 16, 3 millions d’habitants et en 2017 18, 960 millions d’habitants . En quatre ans, un delta de 3, 600 millions habitants. C’est à dire un taux croissance de 3, 360 %/ an. Avec une telle démographie galopante, ce n’est un secret pour personne que le taux de chômage ne cessera de grimper au Mali.

c/ Réguler les naissances : le Mali fait partie des pays où la prévalence contraceptive est l’une des plus basses en dépit des efforts entrepris en matière de contrôle des naissances. Le Mali est l’un des pays connaissant un taux de fécondité le plus élevé au monde avec une moyenne de six enfants par femme. Cette démographie galopante ne peut être que néfaste dans le développement du Mali. Il est donc nécessaire de développer des plannings familiaux et donc d’œuvrer pour une politique familiale au plus près des préoccupations des femmes maliennes. Pour ce qui est de l’illettrisme et de l’éducation il conviendrait aussi de faire œuvre de prévention en développant des politiques éducatives et familiales. L’autonomie de la femme malienne annoncée est une bonne chose. ‘Tant que la polygamie existe l’autonomie de la femme est utopie »

Afin de baisser le taux de chômage, il faudrait que les formations des jeunes soient en adéquation avec les emplois créateurs de richesses à base de nos ressources minières, agropastorales et des nouvelles technologies (de l’informatique).

Le phénomène de chômage et de sous-emploi des jeunes pose les problèmes de l’inadéquation entre l’offre et la demande, entre les formations proposées par les écoles et les besoins du marché de l’emploi. Cette inadéquation est l’une des causes majeures de la crise de l’emploi au Mali. Les économies du Mali sont rurales à 75%. Aujourd’hui, l’agriculture seule ne peut pas permettre à un pays d’être parmi ceux qui émergent
Au Mali, existe une grande école des mines et pourquoi ne pas créer une autre école pour la transformation locale des productions issues de ces mines, ce qui permettrait au Mali d’être un grand exportateur de produits manufacturés.

Le Mali doit sortir absolument sortir de la dépendance au coton et à l’or. Au Mali depuis cinquante ans les taux de croissance sont irréguliers car intimement liés à ces deux filières, qui restent les principales sources de revenus de notre pays.

La priorité est donc de diversifier notre économie. Il faut par ailleurs prendre une dimension industrielle, par exemple : sortir de l’agriculture de subsistance pour investir dans l’agroalimentaire. En outre, le Mali recèle d’autres richesses naturelles : du fer, de la bauxite, du manganèse, du cuivre du nickel

Donner la chance à tous les enfants du pays, en l’occurrence les plus doués et les plus méritants. Éviter le népotisme, par exemple, parlons de l’attribution de bourses à des jeunes qui n’ont pas le niveau de qualification (le BAC) et qui prennent la place de jeunes ayant le BAC, cela n’est pas très reluisant pour l’image du Mali. Prenons aussi pour exemple les 14 étudiants maliens d’Algérie qui ont été renvoyés faute de BAC car irrégulièrement inscrits, une honte ! Le Maroc a fourni des bourses pour former des Imams (500) alors que nos Imams sont très bien formés ! Pourquoi ne pas donner ces bourses aux jeunes qui veulent avancer et travailler et qui pourraient contribuer à développer le Mali dans des domaines tels que l’agriculture des agrumes, des légumes ?
Ce sont des filières à exploiter et à transformer localement pour faire de la valeur ajoutée.
Enfin, nous devons aussi développer des énergies renouvelables biomasses, du solaire, etc…

Afin de palier notre principal handicap, l’enclavement, nous devons construire une ligne de chemin de fer (Bamako – Kita – Conakry) et rénover la ligne Dakar – Niger (DN) qui permettront le transport des personnes mais aussi une exportation de nos produits manufacturés.

Diane Moustapha.

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