Semaine de l’étudiant africain : la poésie pastorale peule à l’honneur

Durant la semaine de l’étudiant africain, une soirée sur la poésie pastorale a eu lieu.

La semaine de l’étudiant africain est un évènement qui a pour but de répondre aux besoins et problèmes auxquels font face les étudiants africains mais aussi de promouvoir l’Afrique. Dans le but de promouvoir une identité africaine, il est nécessaire de communiquer sur les différents peuples qui en font sa diversité.

Les peuls font partis de l’ethnie la plus nombreuse en Afrique de l’ouest. Le pulaar est la troisième langue la plus parlée en Afrique.  Dans ce contexte il n’est pas étonnant d’animer une soirée qui traite d’une partie de la culture peule : la poésie pastorale. Cet atelier a été animé par deux spécialistes : Christiane SEYDOU et Pascale KOUSIGAN.

La première est une spécialiste de la culture peule du Mali. Elle a écrit plusieurs ouvrages dont La Poésie Mystique Peule du Mali  et Berger des mots : poésie peule du Mâssina. Tandis que la seconde à réalisé un documentaire sur les bergers peuls

La première partie de soirée fut animée par Christiane SEYDOU qui nous a lu certains de ses poèmes peuls.

La seconde partie nous a permis de découvrir le film de Pascale KOUSIGAN.

Pendant cette soirée nous avons pu connaître la culture pastorale des peuls mais surtout leurs origines, leur fierté et leurs richesses.

La légende raconte qu’un frère et une sœur parlaient une langue que personne ne connaissait dans le village. Les parents et leur communauté les rejetaient. Ils arrivèrent à coté d’un marais ou ils firent un feu. Un troupeau de bovin sorti du marais et se rapprocha du feu. C’est ainsi que démarra la culture linguistique et pastorale des peuls.

Ce qu’il faut retenir de cette histoire, c’est que la langue et le pastoralisme sont des fondamentaux de la culture peule. Les jeunes peuls commencent leur activité pastorale, mais s’adonnent également à une poésie particulière : une poésie que l’on ne peut retrouver nulle part. C’est une poésie qui se récite à un rythme très rapide et qui semble ne pas avoir de fin. Le berger récite son poème au moment où son troupeau passe. Son public n’a sans doute pas le temps de boire ses paroles mais savoure la richesse des sonorités qui lui est fourni.

Cette séance nous a aussi fais voyager dans les valeurs éthiques de la culture peule qui sont l’honneur à savoir la pudeur, la pratique du pastoralisme, l’amour de la langue. La religion a aussi son rôle mais ce soir-là nous étions davantage concentrés sur la poésie et le mode de vie des bergers.

Pour finir, nous avons pu aussi constater que les grands protecteurs de la culture peule ne sont pas nécessairement d’origine pulaar, mais peuvent venir d’autres ethnies telles que les bambara au Mali ou d’autres pays – en témoigne la présence de Christiane SEYDOU, qui a fais un travail considérable pour promouvoir la culture peule.

 

Mansa Moussa

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