Ces migrants des héros malgré tout

Migrants, c’est le mot à la mode. Les mots changent, pour paraît il ne pas tomber dans le péjoratif. Si seulement ce changement se traduisait dans les faits à une amélioration des conditions, des considérations, du traitement humain vis à vis des personnes dites « migrantes »

Et oui, nous sommes passés du mot « clandestin », au mot « sans papier » puis « migrants ».

Hélas la vérité est tout autre, hélas la situation s’est dégradée, hélas les conditions sont inhumaines et le traitement bestial.

Le drame des migrants ne date pas d’aujourd’hui sauf que cette fois ci les réseaux sociaux, les caméras sont présents lors des naufrages. Le Pape permettant d’assurer une médiatisation pour qu’on fasse semblant d’agir ou de s’en émouvoir.

Or si l’on ne trouve pas de solution à cette situation, c’est que tout simplement elle bénéficie à beaucoup de monde.

 

Les Migrants : entre Espoir, pari risqué et source de rentabilité pour la famille

Souvent on se pose la question comment ont-ils pu financer ce voyage alors qu’ils auraient pu investir dans leur pays ?

La vérité est que l’espoir et une vision idyllique erronée de l’Europe permettent d’avoir ce financement. En effet, il est plus facile d’obtenir le financement de ce périlleux voyage auprès des proches qu’un projet d’entreprise au pays. C’est le marché informel qui est ainsi fait une fois en Europe, on se dit qu’on a plus de chance de se faire rembourser avec les intérêts.

Pour la famille, ce sont des conditions de vies qui vont s’améliorer.

Le risque ? Nous relativisons, dans toute chose il y a une part de risque mais si d’autres y sont arrivés pourquoi pas moi ? Alors oui c’est un risque à prendre.

 

Pour les Pays Africains : diminution du chômage et Western Union assurés

Avez déjà entendu L’Union Africaine ou les Etats concernés par le départ de leur fils ou filles convoquer des réunions de crise ?

Il faut dire que quand ces Etats n’ont aucune vision ni de ligne politique pour sa jeunesse et pour endiguer le fort taux de chômage alors oui c’est la fuite en avant. De plus, ces mêmes jeunes se méfient et n’ont aucune confiance en leurs dirigeants.

Du côté des Etats, la sortie de masse fait diminuer le taux de chômage mais surtout ce sont des entrées de devises assurées au détriment du prix de quelques vies…

 

Les Migrants : business des trafiquants criminels : les passeurs

On parle souvent des passeurs qui font traverser la Méditerranée. On oublie les passeurs de départs qui entassent dans des pirogues ou des cars d’infortunes ces migrants pour des montants excessifs sans aucune assurance. On oublie aussi les passeurs de frontières, les passeurs des déserts. Très souvent ils sont liés avec des braqueurs pour piller le reste des économies ou des biens en possession des migrants. Entre un voyage vers la mort qui coûte entre 3000 et 8000 euros par passager selon l’itinéraire vous comprendrez que ce trafic n’est pas prêt de s’arrêter.

 

Les Migrants et esclaves pour l’Italie et l’Espagne

L’Italie tout comme l’Espagne est les premières terres européennes d’accueil.

L’Italie, concernant les migrants ayant fui la Libye, avait reçu une aide financière de la Croix Rouge Internationale et des Nations Unies ainsi que l’UE pour recevoir cet afflux au sein de camps (« les fameux campo »). Les autorités locales mettent en place des camps au confort déplorable et surtout s’empressent de délivrer des titres de circulation dans l’espace Schengen européen. On incite les francophones á aller en France grâce à ce titre de circulation qui ne permet ni de travailler ni d’obtenir des droits quelconques sauf à retourner en Italie.

Cette main d’œuvre inespérée que constituent les migrants, les exploitants agricoles savent en abuser. Ils les réduisent en esclaves pour leurs récoltes, vendanges et autres travaux manuels sans leur donner un toit, des protections ou même un salaire.

Pour les femmes, elles sont forcées à se prostituer et se font violer… quand il n y a pas de justice pour les migrants, alors tout est permis.

 

Les Migrants : une aubaine pour libérer enfin l’opinion raciste européenne donc politique

Ce n’est pas un scoop de dire que la société française est raciste. Pas besoin d’aller chercher un quelconque justificatif quand le premier de ses ministres emploie le terme “d’Apartheid” pour qualifier la réalité des quartiers.

Mais jusqu’à un certain temps, ceux qui osaient exprimer haut et fort leur racisme étaient le fait des membres et sympathisants du FN ou autres extrémistes. Aujourd’hui, la parole est libérée grâce notamment aux migrants, boucs émissaires pour expliquer tous les maux de la France.

Les politiques ne sont pas en reste. Pour des calculs politiques, ils s’adonnent à des concours de déclarations abjectes vis à vis de l’étranger en commençant par les migrants.

Des charters de Pasqua, des « Odeurs » de Chirac, de cette « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde » de Rocard tout est là pour nous rappeler que c’est une tradition politique bien ancrée.

Pourtant on continue à magnifier la patrie des droits de l’homme, des libertés et des égalités….peut-être sélectives ?

 

Les Migrants : la patate chaude des autorités locales

Quand il s’agit d’apporter des solutions concrètes à la situation des migrants, surtout en situation d’urgence c’est le jeu du « à toi, à moi ». Ainsi les mairies vous renvoient vers le Conseil régional, qui vous renvoie vers la Préfecture qui vous renvoie vers le ministère de l’intérieur. Quant aux ambassades des pays concernés, “nous n’avons pas vocation à faire du social” telle est la réponse obtenue.

Il n’y a aucune organisation, aucune logique administrative, le statu quo total prévaut car il vaut mieux laisser pourrir une situation que d’apporter une solution : le fameux « pas d’appel d’air ».

 

Les migrants : punchingball Ball pour la police Française

Pour ceux qui ont déjà assisté à une évacuation des camps de migrants, ils ont pu être témoins de la barbarie et de l’extrême violence des forces de l’ordre et cela sans aucune opposition ou résistance. Les CRS s’en donnent à cœur joie comme un véritable défouloir. Comme si après des exercices théoriques, les simulations d’entraînement dans leur caserne, on passait à des cas pratiques pour les élèves de promo et pas besoin de payer des figurants …les camps des migrants font l’affaire. D’autant plus que l’on détruit un camp pour qu’il s’en crée un ailleurs pour le prochain exercice.

 

Voilà pourquoi nous assistons à cette inertie des autorités aussi bien locales qu’internationales.

 

Nous ne pouvons que rendre hommage aux associations et à certains citoyens qui apportent un soutien alimentaire, moral voire financier à ces migrants.

Mais également rendre hommage à ces migrants qui sont des héros car subissent physiquement et mentalement tous ces obstacles, humiliations, horreurs ; risquent leurs vies ou se sacrifient pour assurer des conditions de vies décentes à leurs familles…et qui malgré tout ce mépris, toutes ces hostilités arrivent à garder une dignité, une foi et un espoir pour un lendemain meilleur.

 

La plus belle des phrases de l’un des leurs : « Tout cela se sont des étapes, c’est douloureux mais c’est sûr que demain ce sera du passé et on en rigolera ensemble »

 

Quelles sont les solutions  ? Une seule piste plausible : mettez l’humain au cœur de vos analyses et vous ne serez pas loin de comprendre.

 

A bon entendeur…

 

Baba Dème

 

 

Souscrire à notre lettre d'information