BIilan du Salon de l’entrepreneuriat Malien de Paris

habituellement quand on parle du Mali en France on pense à Montreuil; cela est dû à la forte présence de la diaspora malienne dans cette ville.
Cependant le rendez-vous de l’entrepreneuriat malien en France a eu lieu dans une autre ville qui compte aussi beaucoup de maliens, c’est à dire Bagnolet. C’est une ville ou la diaspora malienne est présente dans le domaine associatif mais aussi au niveau politique avec des élus dans le conseil municipal. Du 3 au 5 mars 2016, s’est déroulé le Salon de entrepreneuriat malien à l’hotel le Novotel de Bagnolet. Le thème de ce salon est “Entreprendre ici (en France) et là-bas (au Mali). Cet événement avait pour but d’informer les personnes qui souhaitaient investir ou créer leur entreprise au Mali.

Dans le contexte actuel, le Mali n’est pas une destination qui donne envie de faire des affaires en raisons de l’instabilité sécuritaire. L’attaque de l’hôtel  Radison Blue n’a rien arrangée. Cependant, le Mali peut compter sur sa diaspora qui ne renonce pas à développer son pays à travers l’entrepreneuriat. Mais toute la bonne volonté ne suffit pas il faut s’organiser et se structurer pour atteindre cet objectif. Le maire de Bagnolet était venu prononcer un discours de lancement le 4 mars dans ce sens.

Tous les thèmes qui traitent des problématiques de l’entrepreneuriat malien, ont été abordés, de la création d’entreprise aux problématiques de financement.
Ces thèmes ont été traités pendant des conférences plénières. Les entrepreneurs avaient l’occasion d’échanger avec des acteurs institutionnels de l’accompagnement à la création d’entreprises comme l’ Agence de Promotion des Investissements MALI (API Mali).

Au Mali, quand on parle d’entrepreneuriat, l’emploi n’est pas loin derrière, c’est pourquoi, le directeur de l’ANPE du Mali et Mahamane BABY Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle étaient présents pour cautionner cette initiative.

Une crainte revenait assez souvent pendant le Salon, de la part des porteurs de projets. Celle de se faire voler son idée par une institution bancaire ou par une structure d’accompagnement comme l’APEJ. De leur côtés, les institutions estiment que les projets ne sont pas volés, mais que plusieurs personnes peuvent avoir la même idée de projet. C’est le plus rapide qui lance son projet qui gagne et qui s’approprie ce projet. Entre les deux camps, il y’a un juste milieu qui nous permet de voir d’ou peut venir les freins à l’entreprenariat ou le manque d’innovation dans l’économie malienne. En tout cas cela montre le travail qu’il reste à mener pour que les différents acteurs puissent avoir une confiance mutuelle

En plus du problème de confiance qui existe, il y’a aussi le problème de formation qui a plusieurs conséquences. Le fait de ne pas avoir de personnes qui se forment dans les secteurs porteurs, va ralentir la création de richesse dans ces derniers. Cela crée bien sûre du chômage, les multinationales qui travaillent au Mali notamment dans les secteurs miniers ne recruteraient pas les maliens, car ils ne sont pas formés. Le Ministre Mahamane BABY avait affirmé ne pas pouvoir fournir assez de soudeurs certifiés par rapport à la demande qu’il y’a dans ce secteur.

En plus de cela, il y’a le problème d’orientation, les étudiants maliens s’orientent dans des secteurs bouchés et refusent de travailler dans des métiers plus manuels comme l’agriculture ou l’artisanat.

L’ANPE propose des formations pour palier à ce problème. Le futur nous dira si ces formations seront efficaces et si elles répondront aux besoins de l’économie malienne.

Cette première édition du salon de l’entrepreneuriat à Paris nous a permis de voir, les opportunités qui existent toujours au Mali, mais aussi de la relation de confiances qu’il reste à bâtir entre les investisseurs.

Il nous a permis aussi d’obtenir la confirmation d’une information qui a été peu relayée. On peut créer sa société au Mali avec un capital de 5000 franc cfa à titre de comparaison au Sénégal il faut un capital minimum de 100 000 franc cfa.

Mansa Moussa

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