Après le Libéria, la Guinée, le Sénégal, l’Espagne ou les Etats-Unis, le virus Ebola fait son entrée au Mali.
Une femme serait allée en Guinée à la recherche de ses petites filles dont les deux parents ont succombé à la fièvre hémorragique. Elle est par la suite revenue à Kayes après avoir séjourné quelques jours à Bamako. Présentant des signes de fièvre et de saignement, une des petites filles fut transportée à I ‘hôpital pour une consultation plus poussée. Des dispositions ont été prises immédiatement pour isoler l’enfant et les grands parents. Par la suite, a été faite une identification de toutes les personnes proches ayant eu un contact avec la famille. Les infirmiers ayant eu les premiers contacts avec eux sans protection ont été aussi isolés. 43 personnes sont actuellement en isolement.
Aujourd’hui, il semblerait que la panique ait gagné les Kayesiens qui demanderaient la fermeture des établissements scolaires. Il est bon de rappeler ici les moyens de contamination de cette maladie et surtout les solutions pour s’en prémunir : tout d’abord il faut un contact direct avec un liquide biologique comme le sang, les selles ou les vomissures pour risquer d’être contaminé. Il n’y a aucune transmission par voie aérienne. C’est-à-dire que, lorsqu’une personne parle ou tousse, elle ne répand pas le virus Ebola dans l’air ambiant !
La panique autour du virus Ebola rappelle celle de la grippe aviaire de 2005 et la grippe porcine (H1N1) de 2009. En 2009, l’Organisation Mondiale de la Santé prédisait qu’un tiers de la population mondiale pourrait être touchée par la grippe H1N1, avec des effets très dommageables. Notre chère ministre de la santé de l’époque Roselyne Bachelot avait alors commandé plus de 90 millions de vaccins. Malheureusement seuls 6 millions de français ont été se faire vacciner. La conséquence fut qu’il a fallu annuler auprès des laboratoires pharmaceutiques la livraison de 50 millions de doses et surtout verser 48 millions d’euros aux laboratoires.
Dans le cas du virus Ebola, les mesures d’hygiène pour les soignants sont assez simples : le médecin doit se couvrir les mains avec des gants. Si le patient vomit, il faut également se couvrir le visage. Il faut savoir que le virus Ebola est surtout dangereux quand il est mal soigné. Les personnes meurent de déshydratation ou d’hémorragies, mais le traitement consiste alors à hydrater ou à transfuser le patient, pas à lui donner un vaccin ni un hypothétique médicament qui servirait surtout à enrichir encore une fois les laboratoires pharmaceutiques et faire apparaître des effets secondaires incontrôlables !
A tous ceux qui ont de la famille dans les zones touchées, n’hésitez pas à leur communiquer les gestes simples pour éradiquer la maladie : se laver régulièrement les mains, éviter la viande de brousse, ne pas toucher le corps d’un patient décédé par exemple. Pour vous aider, nos voisins sénégalais ont développé une application pour sensibiliser contre cette maladie : https://t.co/Bq38Z9033i
Fatoumata Soukouna
