Le produit de communication « Ousmane Cherif HAIDARA » au service du pouvoir IBK

Depuis le début de ce que l’on appelle crise malienne en 2012, les évènements n’ont cessé de révéler le côté soumis du peuple malien. Cette remarque pourrait choquer les plus chauvins d’entre nous mais les faits sont très têtus. En effet les maliens donnent l’impression de tout accepter pourvu que ce soit mauvais pour eux. Ne cherchez pas à comprendre. Un fatalisme généralisé habite chacun des maliens et toute initiative visant à réclamer un peu de dignité est vouée à l’échec car non suivie. En général ceux qui occupent des positions de riposte sont ceux qui nourrissent l’inaction au quotidien. Ni la jeunesse et ses organisations, ni les religieux et leurs confréries si puissantes ne répondent présent. Ils se sont tous mis sur répondeur quand il faut y aller. AEEM, CNJ et HCIM sont certains mots qui expriment nos maux. Ils sont plus souvent dans les salons climatisés de la primature, de la présidence et des différents ministères pour récupérer quelques liasses pour certains et gérer les parts de marché du cheptel malien pour d’autres. Oui il faut le dire, vu des collines, les maliens représentent un cheptel que le pouvoir surveille avec la complicité de ceux qui prétendent défendre les intérêts des maliens. Combien de fois avez-vous vu le CNJ, l’AEEM et le HCIM s’opposer à l’inertie du pouvoir malien. Combien de fois ces organisations se sont-elles opposées aux protagonistes de la décomposition programmée du Mali telle la France et la communauté internationale? Combien de fois se sont-elles opposées aux errements du président IBK ? La même attitude a prévalu lorsque le général éphémère Amadou SANOGO régnait sur le Mali.

Le seul rempart entre le pouvoir IBK et une émeute générale est le haut conseil islamique. Le pouvoir IBK bénéficie de trois décennies de travail colossal de communication réalisé par le prêcheur Ousmane Cherif HAIDARA. Le produit « HAIDARA » est l’œuvre de communication la plus réussie de toute l’histoire moderne du Mali. Il ne tiendrait qu’à HAIDARA de faire descendre l’orgue dans la rue et faire basculer dans l’inconnue le simulacre d’équilibre qui permet aux dirigeants de circuler librement.  Il ne tient qu’à l’AEEM, au HCIM et au CNJ de changer la masse incompressible de ce qui peut l’être au Mali mais en lieu et place ces gens et organisations collaborent. Le diner à la primature pendant le ramadan avec Moussa MARA avait pour seul but de cautionner ce dernier.

Lorsque HAIDARA dit qu’IBK n’a pas le choix dans sa gestion calamiteuse, il sort de son rôle. Lorsque le lobby religieux voyage au frais de l’état pour une soi-disant mission de paix dont les limites sont connues d’avance, ils jouent le jeu du pouvoir.

Pour conclure, deux choses pèsent sur le peuple malien au point de l’asphyxier:

-un abus de position dominante de la part du régime IBK.

-un abus de dépendance psychologique et mentale de la part du lobby religieux avec HAIDARA en chef de file de la pensée unique.

Tous ces abus concourent à aider le pouvoir à se pérenniser dans la médiocrité ambiante sur le dos du peuple malien.

 

Elijah de BLA

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